TOP : les 50 plus grands joueurs du FC Metz (de 10 à 1)
> Les joueurs 50 à 41
> Les joueurs 40 à 31
> Les joueurs 30 à 21
> Les joueurs 20 à 11
Numéro 10
Michel Ettorre (1978-1980 puis 1981-1988 – 358 matchs)
Michel Ettorre a tout connu au FC Metz. La joie de gagner des trophées en tant que joueur – Coupe de France 1984 et 1988 – mais aussi en tant qu’entraîneur adjoint – Coupe de la Ligue 1996. Gardien de but de talent, Michel Ettorre a fait la quasi totalité de sa carrière en Moselle, ne laissant qu’une année au Havre (1979-1980) puis quelques autres en fin de carrière à Quimper et Toulon avant de raccrocher en 1991 dans le club où tout a commencé. Après plus de 300 matchs au FC Metz, Michel Ettorre continue sa route en Moselle en devenant entraîneur des gardiens puis adjoint de l’entraîneur principal, Joël Muller, à Metz puis à Lens. « Metz, c’est l’histoire de toute ma vie. On m’a souvent reproché de travailler avec gens avec qui j’étais lié d’amitié, précise l’actuel entraîneur des gardiens des U17 de l’équipe de France. J’estime que c’est difficile de faire plus de trois ans dans un club professionnel. Pourtant, en croisant des gens extraordinaires, j’ai eu la chance de pouvoir faire 26 ans à Metz, 4 ans et demi à Strasbourg et 8 ans à Lens. » Il quitte Metz en 2007 avant de revenir quelques mois plus tard à la nomination d’Yvon Pouliquen. En 2008, il signe au RC Lens pour rejoindre Joël Muller, fraîchement nommé. Aujourd’hui dans l’encadrement des jeunes de l’équipe de France à Clairefontaine, Michel Ettorre n’a pas fini de suivre le club de son cœur.
Numéro 9
Patrick Battiston (1973-1980 – 204 matchs, 22 buts)
Grand défenseur des Bleus, on oublie bien souvent que Patrick Battiston est un Mosellan et un produit de la formation messine. Né à Amnéville il y a 57 ans, Patrick Battiston arrive au FC Metz à l’âge de 16 ans et joue ses premiers matchs en grenat un an plus tard, en 1974. Joueur solide et implacable en défense, Battiston débute sous le maillot bleu en février 1977 et participe même au Mondial 1978. Il quitte Metz en 1980 et lors de son dernier match, Patrick Battiston marque deux buts au PSG et permet ainsi à Metz de se maintenir en première division ! Sa carrière prend son envol lors de sa signature à Saint-Étienne en 1980 avec lequel il devient champion de France en 1981. Cette même année, il participe au Mondial 1982 et vivra ce terrible choc avec Harald Schumacher lors de la légendaire demi-finale face à l’Allemagne. En 1983, Battiston signe à Bordeaux et remporte pas moins de trois titres de champion de France (1984, 1985 et 1987), remporte le l’Euro 1984 et une coupe de France 1986. Il rejoint ensuite Monaco en 1987 et glane un cinquième titre de champion de France en 1988 et devient l’un des trois joueurs à avoir remporté un titre de champion de France avec trois clubs différents. Il finit sa carrière à Bordeaux en 1991. Depuis 2002, il dirige le centre de formation de Bordeaux et entraîne l’équipe réserve, qui évolue en championnat CFA.
Numéro 8
Albert Cartier (1987-1995 – 253 matchs, 7 buts)
« Metz, c’est mon club, ma maison », a toujours clamé Albert Cartier. Repéré à Vagney (Vosges) puis formé à l’INF Vichy, Albert Cartier rejoint l’AS Nancy-Lorraine en 1980, à l’âge de 20 ans, qui avait monté l’un des tous premiers centres de formation de France. En 1987, Albert Cartier, courtisé par Saint-Étienne, l’OM et Metz décide d’aller chez le voisin. « Le président Molinari me courtisait depuis l’INF Vichy. Sa fidélité m’a fait chaud au cœur. » À Metz, Cartier remporte la Coupe de France dès sa première saison face à Sochaux (1988). « Au-delà du talent, c’est l’état d’esprit qui était extraordinaire. Un groupe fantastique fait de copains qui donnaient leur vie sur le terrain pour les autres. » En 1995, Cartier range ses crampons et devient l’adjoint de Joël Muller durant 5 ans et demi. « Quand j’ai remplacé Joël Muller en décembre 2000, j’ai aussi appris le rôle de n°1 dans des conditions difficiles. Un club aux moyens financiers limités et qui ne m’avait pas laissé trop le temps de travailler. » Pendant son court mandat, Cartier doit prendre la difficile décision d’écarter Kastendeuch (38 ans) pour y installer Proment. Un an seulement après sa nomination, Cartier est licencié pour manque de résultats. Entraîneur successivement de La Louvière, Brussels, Mons, Tubize, Panthrakikos et Eupen, Albert Cartier revient à Metz en mai 2012, au lendemain de la relégation du club mosellan en National. Avec deux montées successives en Ligue 2 puis en Ligue 1, Cartier réussit l’exploit de ramener Metz parmi l’élite.
Numéro 7
Marcel Husson (1960-1967 – 181 matchs, 11 buts)
L’âme du FC Metz. Marcel Husson, c’est d’abord plus de 160 matchs sous les couleurs du FC Metz avant d’en devenir l’un des entraîneurs emblématiques en 1984. Né à Metz en janvier 1937, Marcel Husson arrive au FC Metz en 1960 après une parenthèse marocaine (Rabat) pour faire l’armée. Il connut deux montées en 1re Division et porta le brassard de capitaine durant trois saisons. En 1967, après sept ans au FC Metz, Husson part à Talange puis à Amnéville en 1971. En 1978, il s’occupe du centre de formation grenat. « Je me suis occupé du centre de formation du FC Metz de 1978 à 1984, et j’ai eu la chance de former une quarantaine de footballeurs professionnels. C’est une de mes grandes fiertés d’avoir formé les Micchiche, Morgante, Sonor, Kastendeuch etc. » Nommé entraîneur principal du FC Metz en 1984, il est l’homme qui a emmené ses joueurs éliminer le FC Barcelone en Coupe des Coupes, et celui qui a ramené une deuxième coupe de France en 1988. « La victoire de 1988 a été importante pour nous car elle couronnait un excellent groupe qui n’avait pas eu cette récompense en championnat. C’était un moment unique, l’un de mes plus beaux souvenirs. » En 1989, Husson quitte Metz pour Lens puis entraînera successivement Nancy, Gueugnon, le Club Africain (Tunisie) et la Gazélec Ajaccio. Pour arrêter définitivement sa carrière de coach en 1994 et prend sa retraite en 2002.
Numéro 6
Bernard Zénier (1974-1978 puis 1986-1991 – 270 matchs, 70 buts)
Enfant de Giraumont (Meurthe-et-Moselle), Bernard Zénier débute le 16 août 1974, lors de la première journée de championnat, et marque le troisième but face à Lyon. Il n’a pas encore 17 ans. Quatre années d’apprentissage à Metz avant un départ pour Nancy en 1978. Cinq années perturbées par deux graves blessures qui ne l’a pas empêché de marquer la bagatelle de 54 buts. En 1983, le meneur de jeu doit se muer en ailier gauche lorsqu’il signe à Bordeaux sous les ordres d’Aimé Jacquet. Une saison qui lui offre son premier et unique sacre de champion de France, avant un départ à Marseille (1984-1986). Celui qui se décrit « gaucher mais gauche du droit » revient à la maison en 1986, au FC Metz pour y obtenir un titre de meilleur buteur en 1987 et un coupe de France en 1988. Il raccroche les crampons en 1991 après 17 ans en Division 1, auréolé de cinq sélections en Bleus. Aussitôt éloigné des pelouses, Bernard Zénier rejoint une entreprise de transports du président Carlo Molinari à Hauconcourt durant cinq ans. « En 1996, le président Molinari m’a demandé d’intégrer la cellule de recrutement du FC Metz. » 12 ans à ce poste avant de passer à la cellule marketing. Écarté en juillet 2012 après la descente du club en National, Bernard Zénier, 57 ans, est consultant pour la chaîne locale, Mirabelle TV.
Numéro 5
Philippe Hinschberger (1978-1992 – 507 matchs, 85 buts)
Découvert au FC Devant-les-Ponts, arrivé à 15 ans au FC Metz, Philippe Hinschberger y effectuera toute sa carrière. Une carrière qu’il n’avait pas choisie. « Pendant ma formation à Metz, je passais mon diplôme d’instituteur que j’ai obtenu à Montigny-lès-Metz. La carrière professionnelle est arrivée comme ça, sans prévenir. Le football était un amusement pour moi, pas une fin en soi. » Attaquant de formation, Philippe Hinschberger fait ses premiers pas en pro en janvier 1979 à Monaco (défaite 4-1), à 20 ans. Rapidement, « Hinsch » recule au milieu de terrain et devient la pierre angulaire du schéma de Marcel Husson. Avec Metz, il remporte la Coupe de France 1984 aux dépens de Monaco (2-0 avec un but… de Hinschberger durant les prolongations) et la Coupe de France 1988 face à Sochaux (1-1, 5-4 t.a.b) et autant de souvenirs marquants. « Les deux épopées en Coupe de France sont remplis de souvenirs, raconte l’ ex coach lavallois. Que ce soit les finales, évidemment, mais aussi les demi-finales respectives, contre Nantes en 1984 et Reims en 1988. Nous avions une belle bande d’amis et ces trophées récompensaient un travail collectif réussi. » Autre exploit en mémoire, la fameuse victoire du FC Metz au Nou Camp le 10 octo-bre 1984 (4-1). « Un exploit sans précédent. On peut se targuer d’avoir fait grimper les statistiques à 2 % de chances de qualification aux équipes qui ont perdu 4-2 à domicile au match aller. » 482 matches officiels, 74 buts et donc 21 ans en grenat. Un exploit que seuls Philippe Gaillot (487 matches) et surtout Sylvain Kastendeuch (515 matches) ont battu. « À cette époque, on était Lorrains pour la plupart et on aimait beaucoup ce club. Il n’y avait pas d’agents pour nous faire penser à partir et on se connaissait tous depuis le centre de formation. Pour ma part, je ne me voyais pas ailleurs. Je suis Messin, j’étais bien installé avec ma famille en Lorraine. Pourquoi partir pour gagner « trois francs six sous » de plus ailleurs ? » Devenu entraîneur, il s’assoit sur le banc de Louhans-Cuiseaux, en National. En 1997. Champion de National en 1999, il réédite la performance en 2006 avec les Chamois Niortais. « Mon aventure à Louhans a été très formatrice et m’a permis de passer un cran au-dessus avec Niort. Mes belles performances avec les Chamois me propulsent au Havre où, là, il faut l’admettre, cela s’est mal passé. » Une mauvaise expérience qui le renvoie à Niort avec qui il finira champion. « Et puis, huit mois plus tard, on m’a viré. C’est le football que voulez-vous… » En 2007, Philippe Hinschberger signe à Laval avant de signer à Créteil (National) en juillet 2014. Il démissionne en novembre dernier après une élimination en Coupe de France contre une équipe de DH.
Numéro 4
Sylvain Kastendeuch (1982-1984, 1985-1990 puis 1994-2001 – 543 matchs, 18 buts)
Est-il vraiment utile de présenter Sylvain Kastendeuch ? Détenteur du record de titularisations sous le maillot grenat (515 matchs) devant Philippe Gaillot et Philippe Hinschberger, sixième joueur de Ligue 1 avec le plus de matchs (577), aucun carton rouge reçu en 19 ans de carrière, une coupe de France 1988, une Coupe de la Ligue 1996 et enfin 9 sélections en équipe de France entre 1987 et 1989. Né à Hayange (Moselle) en 1963, Sylvain Kastendeuch découvre le football à Mackwiller (Bas-Rhin) avant de rejoindre l’ASPTT Metz et être repéré par le FC Metz en 1981. Le 24 septembre 1982, le défenseur central alors âgé de 19 ans, fait sa première apparition en pro avec le FC Metz sous la houlette de Henryk Kasperczak à Saint-Étienne. Il entre à la mi-temps en lieu et place de Marco Morgante. Toujours très attaché à Metz, Kastendeuch ne jouera que quatre ans hors de Moselle (prêt au Red Star mis à part), à Saint-Étienne puis Toulouse entre 1990 et 1994. « Je n’ai que très peu quitté Metz tout simplement parce que je m’y sentais bien. J’ai tout d’abord été formé à Metz. Ensuite, le président et l’entraîneur de l’époque (Carlo Molinari et Joël Muller – NDLR) étaient porteurs de valeurs dans lesquelles je me retrouvais. C’est pour cette raison que j’ai fait la plus grande partie de ma carrière chez les Grenats. » Le natif d’Hayange connaît sa première sélection en équipe de France le 18 novembre 1987 contre l’Allemagne de l’Est pour le compte de la campagne qualificative pour l’Euro 88, et portera le maillot frappé du coq à 9 reprises. Il vivra son dernier match en bleu en février 1989 contre l’Irlande. En 1990, Kastendeuch fait des infidélités au FC Metz en signant pour Saint-Étienne. « C’est un club qu’il ne pouvait pas refuser, raconte Carlo Molinari. L’ASSE était un club fort dans les années 90 mais il est vite revenu parmi nous. » Quatre ans plus tard et une pige d’un an à Toulouse, Sylvain Kastendeuch retrouve son club de cœur, en 1994. Il y restera jusqu’à la fin de sa carrière en 2001 et un match rocambolesque cotre Bordeaux (à la 6e minute de jeu, sur un centre tendu de Jérôme Bonnissel, il reçoit en plein visage le ballon et tombe, inconscient. Il est remplacé et évacué à l’hôpital avant de passer la nuit en observation). Il est aujourd’hui coprésident de l’UNFP depuis 2006 après avoir adjoint au maire de Metz, en charge de la jeunesse et des sports de 2001 à 2008.
Numéro 3
Jules-François Bocandé (1984-1986 – 72 matchs, 36 buts)
Troisième du classement, Jules Bocandé, évidemment. Interdit de football dans son pays à la suite de bagarres survenus en finale du Coupe du Sénégal, Jules Bocandé fait ses valises pour l’Europe et la Belgique. Il part pour le Hainault où il signe un contrat avec la modeste équipe de Tournai qui n’évolue alors qu’en 3e division du championnat belge. Véritable machine à empiler les buts, Bocandé attise les convoitises, et se voit même contacté par le grand Anderlecht de Tomislav Ivic. « Capitaine Fracasse », comme il sera vite surnommé durant sa carrière, signe à Seraing et réalise deux belles saisons en Wallonie au point de séduire l’ensemble du staff messin. Meilleur buteur de Division 1 en 1985-1986 (23 buts) devant Dominique Rocheteau et Vahid Halilhodzic, l’international sénégalais boucle deux saisons réussies en Moselle (36 buts en 70 matches), auréolées d’un exploit encore dans toutes les mémoires : le fameux Barça-Metz d’octobre 1984 (1-4) où Bocandé, associé à Kurbos, avait humilié la défense catalane devant son public. Alors que tout était signé avec les Girondins de Bordeaux depuis plusieurs mois, Bocandé décide, contre toute attente, de s’envoler pour la capitale et le Paris SG lors de l’été 1986. Cette année-là, Paris recrute également l’un des buteurs stars du championnat de France : le Nantais Vahid Halilhodzic. Et là, tout ne se passe pas comme prévu pour le Grand Jules : « Safet Susic ne voulait pas jouer avec moi. Toute la France l’a vu : il préférait donner le ballon à Halilhodzic. Rocheteau et moi, c’est comme si on était rayés des cadres… » Après une saison compliquée dans la Ville Lumière, il rejoint l’OGC Nice en novembre 1987 pour tenter de relancer une carrière au point mort. Nice, puis Lens, avant de terminer sa carrière, là où tout a commencé, en Belgique (Alost). Yvon Le Roux, ancien stoppeur international passé par Nantes, Monaco ou Marseille se souvient : « Bien sûr, il y avait les roublards comme Onnis ou Halilhodzic mais le plus difficile était Bocandé. Pendant 90 minutes, il te laminait, il était usant, malin, allait au contact avec rudesse, voire vicieux même. Mais bon, à la fin du match, si t’avais été bon et loyal, il venait vers toi, te serrait la main et te disait un « bon match ». » Sa carrière de joueur achevée, il devient entraîneur et prend en charge l’équipe du Sénégal de football qu’il mènera en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations de football en 1994. Retourné à Metz où il s’était révélé à l’Europe du foot pour se soigner, il décède le 7 mai 2012.
Numéro 2
Robert Pirès (1992-1998 – 199 matchs, 49 buts)
Sur la seconde marche du podium, on retrouve bien sûr l’enfant chéri du peuple messin, Robert Pirès. Champenois de naissance, Robert Pirès arrive à Metz à l’âge de 19 ans en provenance du Stade de Reims. « Je m’imaginais davantage signer un contrat pro au Stade de Reims et faire une carrière honnête dans mon club formateur. Ma carrière, je la dois à deux clubs : le Stade de Reims forcément et le FC Metz qui m’a fait signer mon premier contrat professionnel. » Il débute sous les couleurs messines face à Lyon en 1993 et épate vite les observateurs par son talent inné balle au pied. Rapidement incontournable aux yeux de Joël Muller, Robert Pirès détonne aux côtés de Cyrille Pouget – devenant rapidement les « PP Flingueurs » – et offre un premier trophée au FC Metz en 1996 avec la Coupe de la Ligue. Pour Robert Pirès, un joueur a été déterminant dans la réussite du club à cette époque. « Philippe Vercruysse. Son arrivée lors de la saison 1994-1995 m’a fait énormément de bien. Nous étions au fond du classement et je n’avais pas encore cette capacité à tirer l’équipe vers le haut. Il m’a alors dit : « joue comme tu sais jouer. Je m’occupe du reste. » Résultat : nous avons fini à un point d’une place qualificative en coupe d’Europe. » En 1998, après ce titre de champion de France manqué à l’ultime journée au profit de Lens, Robert Pirès devient champion du Monde avec les Bleus et le final que l’on sait, et signe à l’Olympique de Marseille. Le début des ennuis sportifs pour le club grenat. « J’ai l’habitude de dire que tout seul, on ne peut rien faire. Mon départ a coïncidé avec d’autres : Pouget, Lang, Song… Toute une génération s’est dispersée en même temps. Ce qui a forcément fait mal au club. » Vice-champion de France et finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1999, il est capitaine de l’OM dès sa deuxième saison au club mais décide de quitter la Canebière en 2000, tout juste auréolé d’un titre de champion d’Europe avec les Bleus. Il rejoint l’Angleterre et Arsenal. « J’ai atteint le summum du football et ce, à tous les niveaux. J’y ai passé six années formidables : j’ai eu la chance de bénéficier d’une formation solide à la France, l’une des meilleures en Europe à mon avis. Puis, évoluer sous la houlette d’Arsène Wenger est une chance qui se mesure au quotidien. Avec un tel coach, vous ne pouvez que progresser. Il ne m’a jamais mis la pression et a toujours cru en moi. » Avec les Gunners, Pirès remplit son palmarès : deux titres de champion d’Angleterre, deux coupes d’Angleterre et une finale malheureuse de Ligue des Champions en 2006 (il est remplacé dès la 18e minute suite à l’expulsion du gardien d’Arsenal, Jens Lehmann, pour laisser place au deuxième gardien, Almunia) qui le verra quitter son club pour l’Espagne et Villarreal. Il est vice-champion d’Espagne à l’issue de la saison 2007-2008 avec le Sous-Marin Jaune puis retourne en Angleterre, à Aston Villa, en 2010. International à 79 reprises, Robert Pirès a tout gagné avec les Bleus. « Pour moi, il était impensable que je sois un jour en équipe de France. Et pourtant, j’ai porté 79 fois le maillot bleu. Puis, j’ai eu la chance d’être dans la bonne génération. » Le Rémois n’a toujours pas raccroché les crampons puisqu’il joue actuellement dans l’Indian SuperLeague, le nouveau championnat d’Inde. Il porte aujourd’hui les couleurs de Goa.
Numéro 1
Nico Braun (1973-1979 – 193 matchs, 107 buts)
And the winner is… Nico Braun. Le jury a tranché. C’est Nico Braun qui est élu plus grand joueur de l’histoire du FC Metz. Le Luxembourgeois a reçu les honneurs des membres de notre jury, et confirme la grosse cote que l’ancien attaquant, aujourd’hui âgé de 64 ans. Car lorsque l’on évoque Nico Braun, on pense tout de suite à la machine à but infernale qui sévissait sur les pelouses de France entre 1973 et 1978. Nico Braun, c’est tout simplement le meilleur buteur historique du FC Metz, avec un ratio exceptionnel de 0,55 but par match ! Et c’est pourtant sur la pointe des pieds que Nico débarque à Metz en provenance de Schalke 04, après deux saisons en Allemagne. « Je voulais avant tout un club qui promettait de me faire jouer. Nestor Combin venait de quitter Metz pour le Red Star et les dirigeants cherchaient un attaquant. De plus, la proximité avec le Luxembourg a joué dans la balance. » Le passage de Nico Braun au FC Metz coïncide avec l’une des meilleures périodes du club grâce à la combinaison des « Artilleurs de Metz », qu’il composait avec l’Argentin Hugo Curioni, arrivé en 1975 en provenance de Nantes, des joueurs formés au club comme Patrick Battiston, Joël Muller, Bernard Zénier, de joueurs chevronnés tels que Betta, Coustillet, Hausknecht ou Rey, sous la houlette de Georges Huart, entraîneur de 1975 à 1978. « Ce sont les meilleures années de ma vie de footballeur, confirme le grand Nico. Ma puissance alliée à la technique d’Hugo Curioni fonctionnait à merveille. Je me souviens notamment de mon quadruplé face aux grands Verts lors d’une victoire 5-1 à Saint-Symphorien. » « Nico, c’était un joueur redoutable, commente Carlo Molinari. Il a participé aux grandes heures du club et ce fut effectivement l’un des plus grands joueurs du club. C’est logique de le voir à cette place. » Il reste le meilleur buteur ration buts/matchs joués de l’histoire du club. En 1978, après cinq ans passés à Metz, Nico Braun, en fin de contrat, part pour Charleroi (Belgique) puis rebondit à Thionville en 1980, alors en Division 2, mais pour six mois seulement, le club connaissant des soucis financiers graves. Fin de carrière en pente douce, chez lui, pour un monstre sacré du football luxembourgeois (40 sélections). Une petite expérience d’entraîneur à Lintgen et Rumelange (Luxembourg) et puis s’en va, Nico Braun se plonge alors dans les affaires, dans une banque puis pour la société Cactus qui gère des supermarchés à travers tout le Grand-duché. En retraite depuis juillet 2011, Braun est aujourd’hui vice-président des ambassadeurs du FC Metz, chargé du Luxembourg. « Je suis venu rendre à Metz tout ce qu’il m’a donné durant ma carrière. Même après 40 ans, les gens se souviennent de moi et ça me touche. Je veux rendre service à ce club et à ses supporters. » Nico Braun est encore, aujourd’hui, le meilleur buteur de l’histoire du club avec 96 buts.
Photos : DR - Article publié le 11 décembre 2015