TOP : les 50 plus grands joueurs du FC Metz (de 50 à 40)
Numéro 50
Patrick Barth (1969-1976 – 108 matchs)
Dernier rempart du FC Metz de 1969 à 1976, Patrick Barth a commencé et terminé sa carrière au club de la Croix de Lorraine. Victime d’une grave blessure au coude en 1974 suite à un choc avec Hervé Revelli à Saint-Étienne qui a certainement décidé de la suite de son parcours, le natif de Forbach était alors sur une pente ascendante au FC Metz. Titulaire dans les buts depuis 1969, il n’est jamais revenu à son meilleur niveau après ce coup du sort. « André Rey qui venait du RC Strasbourg, a pris la place de n°1 jusqu’à devenir l’un des gardiens emblématiques de l’équipe de France. » Lorsque Patrick Barth quitte le club messin en 1976, il se dirige vers Thionville qui accède à la 2e division. Puis, c’est le retour à Forbach (D4, CFA2 d’aujourd’hui) jusqu’en 1985, date à laquelle il arrête sa carrière sportive pour devenir directeur d’un magasin de… sports. Il rebondit ensuite à la DDJS où il officie en tant que coach des gardiens dans les clubs amateurs dans le cadre de l’opération « Profession Sport » avant d’intégrer le staff pro du FC Metz en 2000-2001 et de s’occuper de l’entraînement des gardiens jusqu’en 2005.
Numéro 49
Franck Ribéry (2004-2005 – 21 matchs, 1 but)
Franck Ribéry, arrivé sur les bords de la Moselle à l’été 2004 en provenance du Stade Brestois. « Franck, alors qu’il est à Brest, aucun club ne veut le prendre à cause de son comportement, explique Philippe Gaillot, à l’origine de sa venue au club. Beaucoup de clubs hésitent, et puis Jean Fernandez nous dit de tenter le coup, pour le prendre comme deuxième joueur de couloir. Ribéry pose le pied sur le terrain et c’est fantastique. » Épatant lors de ses débuts sous le maillot grenat, il devient « joueur du mois » en août 2004, propulse Metz dans les hauteurs du classement et permet aux Grenats de glaner quelques exploits au passage dont une victoire à Marseille (3-1) au Vélodrome à la fin août. Il part à Galatasaray en janvier 2005, seulement 21 matchs après son arrivée à Metz. La suite, tout le monde la connaît : un retour à Marseille six mois plus tard puis le Bayern Munich, l’équipe de France et sa nomination pour le Ballon d’Or. Un talent éphémère que Metz aura propulsé dans la lumière.
Numéro 48
Philippe Mahut (1978-1982 – 156 matchs, 3 buts)
Formé à Fontainebleau, Philippe Mahut se forge une solide réputation de défenseur en Division 2, à Troyes, avant de rejoindre Metz en 1978. Il découvre la D1 aux côtés des Battiston, Muller, Bracigliano et Hinschberger et devient vite incontournable dans la défense concoctée par Marc Rastoll puis Henryk Kasperczak. Metz lui ouvre les portes de la sélection nationale le 9 septembre 1981 contre la Belgique, match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 1982. Ses prestations en Bleu (9 sélections) lui permettent de rejoindre l’AS Saint-Étienne en 1982, juste après un Mondial espagnol où Mahut n’effectuera que la petite finale contre le pays hôte. Après deux saisons en Vert, Philippe Mahut rejoint le RC Paris où il remportera son premier titre de champion de France de D2 (1986) puis Quimper et Le Havre qui seront ses derniers clubs. Adjoint aux sports de la Ville de Fontainebleau et très apprécié du monde associatif, Philippe Mahut meurt des suites d’un cancer en février 2014, à l’âge de 57 ans.
Numéro 47
Ludovic Obraniak (2002-2006 – 115 matchs, 5 buts)
Enfant du club, Ludovic Obraniak arrive à Metz à l’âge de 7 ans en provenance de Plantières et intègre le centre de formation à 13 ans. Vainqueur de la Gambardella en 2001, Obraniak débute contre Caen, avec les pros, en novembre 2002. 12 matches lors de sa première saison en pro, 11 lors de la deuxième, il s’installe définitivement dans l’équipe en 2004. C’est Jean Fernandez qui a mis l’ancien numéro 13 grenat sur le devant de la scène. « C’est lui qui est venu me chercher en équipe de jeunes pour m’intégrer dans le groupe pro, c’est lui qui m’a lancé la première fois dans le grand bain… je pense que je ne pouvais pas mieux tomber pour me communiquer cette passion du football, cette rigueur et les valeurs que véhicule ce sport. » Transféré à Lille en décembre 2006, Ludovic Obraniak participera, avec le LOSC, à la Ligue des Champions, et fera le doublé coupe-championnat en 2011. Il quitte Lille pour Bordeaux en janvier 2012 et remportera la coupe de France 2013 avec les Girondins. International polonais, Obraniak rejoint la Bundesliga et le Werder Brême le 31 janvier 2014. Annoncé à Metz cet été, les supporters ne désespèrent pas de le voir, un jour, reporter ce maillot qui a tant compté pour lui.
Numéro 46
Sylvain Marchal (1998-2004, 2005-2006 et 2013-2015 – 144 matchs, 2 buts)
Formé à Metz, Sylvain Marchal est le seul joueur de ce Top 50 à être encore dans les rangs du FC Metz aujourd’hui. Une belle preuve de la fidélité et du talent du défenseur central qui a toujours eu le club dans son cœur. « Il y a un lien affectif fort avec ce club où j’ai été formé. Ce retour est une opportunité de rendre à ce club, avec l’expérience accumulée au cours de mes passages dans d’autres clubs de Ligue 1, ce qu’il m’a donné lors de ma formation. La boucle est bouclée, en quelque sorte. » Né à Langres en Haute-Marne, Sylvain Marchal rejoint le FC Metz à la fin des années 90 et débute en pro en mars 1999 contre Monaco. Peu utilisé lors de ses trois premières saisons en pro, Marchal s’impose en 2001 avant de jouer une saison complète en 2002-2003, en Ligue 2. Prêté à Châteauroux en 2004, le défenseur central signe à Lorient en 2005, en L2, avec qui il connaîtra les fastes de la remontée en L1. Avant de revenir à Metz en 2013, Sylvain Marchal portera le maillot de Saint-Étienne de 2010 à 2012 puis celui de Bastia durant un an. Il sera en fin de contrat en juin 2015 et devrait vraisemblablement intégrer le staff du club.
Numéro 45
René Fuchs (1949-1963 – 331 matchs, 3 buts)
Défenseur polyvalent, René Fuchs a connu qu’un seul club dans toute sa carrière. Arrivé lors de l’après-Guerre au FC Metz, à l’âge de 21 ans, le natif de Longeville-lès-Metz, à quelques mètres seulement de l’actuel Stade Saint-Symphorien, a porté 311 fois le maillot du club grenat, au cours des 14 années passées au FC Metz. Relégué en 1950, il parvient à participera à la remontée du club en D1 un an plus tard et à l’exploit du club messin en Coupe de France : l’élimination du plus grand club français à cette époque, le Stade de Reims. Connaissant une seconde relégation en 1958, René Fuchs et les siens retrouvent l’élite en 1961. À 35 ans et plus de 300 matchs sous le maillot à la croix de Lorraine, René Fuchs raccroche et intègre le staff du club puis devient l’entraîneur de l’équipe réserve avant de rejoindre le coach allemand de l’équipe fanion, Max Shirschin, de 1967 à 1968, en tant qu’adjoint. Il deviendra même entraîneur du groupe durant quelques mois, en 1971, avant de se faire remplacer par Jacques Favre après quelques matchs. Aujourd’hui âgé de 86 ans, René Fuchs aura marqué toute une époque du club.
Numéro 44
Luc Sonor (1979-1986 – 177 matchs, 8 buts)
Formé à Sedan, il signe au FC Metz en 1979 en provenance des Ardennes et devra attendre 1981 devenir un joueur incontournable de l’effectif messin aux yeux de son entraîneur d’alors, Henryk Kasperczak. Avec sa dégaine bien particulière et son style pas toujours académique, Sonor est surtout un défenseur rugueux sur l’homme et intraitable en défense. Une attitude qui lui vaut la pleine confiance de Marcel Husson à partir de 1984, année faste pour le FC Metz avec une victoire en Coupe de France en finale contre Monaco – son futur club – avant l’incroyable exploit de l’élimination du FC Barcelone en Coupes des Vainqueurs de Coupe cinq mois plus tard. Après sept saisons en Moselle – pour 167 matchs joués – le natif de Basse-Terre (Guadeloupe) traverse la France pour signer à Monaco en 1986 où il restera 9 ans durant et connaîtra la première de ses neuf sélections en équipe de France. En 1995, à 33 ans, Luc Sonor quitte la Principauté pour La Réunion puis l’Écosse (Ayr United) avant de terminer sa carrière de footballeur en 1999 à Colmar. Il s’est reconverti depuis dans le consulting télé pour le Groupe Canal +.
Numéro 43
Pascal Pierre (1992-2002 – 352 matchs, 6 buts)
Indissociable de la grande défense des années 90 du FC Metz de Joël Muller aux côtés de Sylvain Kastendeuch et de Philippe Gaillot, Pascal Pierre a débarqué en Moselle en 1992 après cinq années passées en Bretagne, au Stade Brestois, qui venait tout juste de déposer le bilan. Arrière latéral droit de métier et souvent affublé du titre singulier de « joueur de club », Pascal Pierre ne connaîtra que Brest et Metz dans sa carrière. Jamais blessé (34 matchs de moyenne durant les neuf premières saisons du joueur !), Pascal Pierre a rempli son palmarès en Moselle avec une coupe de la Ligue en 1996 (victoire face à Lyon au Parc des Princes), un titre de vice-champion de France en 1998 et une finale de la Coupe de la Ligue en 1999. Très discret dans la vie et dans les médias, Pascal Pierre a arrêté sa carrière en 2002, à l’âge de 34 ans, après une dernière saison plus discrète (16 matchs) et quitte la Moselle pour retourner en Bretagne. Pourtant Normand de naissance (né à Caen), Pascal Pierre s’est, depuis, installé à Vannes pour y ouvrir un bureau de tabac.
Numéro 42
Miralem Pjanic (2007-2008 – 38 matchs, 4 buts)
À son arrivée au club, le phénomène Pjanic traverse vite les frontières de la Moselle et intéresse rapidement les plus grands clubs européens. Il intègre le centre de formation à l’âge de 14 ans et signe son premier contrat professionnel à 16 ans, en 2006, alors que la guerre entre clubs pour s’arracher le prodige fait rage. C’est Francis De Taddeo qui le lance dans le grand bain, en Ligue 1, en 2007, contre le Paris Saint-Germain, et il démontre déjà des qualités prometteuses. Il jouera 32 des 38 matchs de Ligue 1 avec le FC Metz, s’imposant vite comme le maître à jouer du club mosellan. Mais après une seule saison avec les Grenats, le petit génie s’envole pour l’Olympique Lyonnais et 7,5 millions d’euros. International bosnien depuis 2008 alors qu’il aurait pu jouer pour la sélection du Grand-Duché, Miralem Pjanic restera quatre saisons à Lyon – où il glanera un titre de vice-champion de France en 2010 sous la houlette de Claude Puel – avant de partir pour l’AS Roma en 2011. Il joue sa première coupe du Monde cet été au Brésil et devient également vice-champion d’Italie avec son club. Courtisé ardemment par le Paris SG en juillet dernier, il prolonge l’aventure romaine avec le secret espoir de devenir champion d’Italie.
Numéro 41
Grégory Proment (1997-2006, 2012-2013 – 301 matchs, 25 buts)
Formé au club et capitaine durant plusieurs années, le milieu défensif n’a pas hésité une seconde pour revenir au FC Metz en 2013 alors que le club se retrouve en National, pas gêné à l’idée de quitter son club, Caen, pour descendre de deux divisions (le SM Caen est alors en Ligue 1 mais est rétrogradé en L2). Et c’est en bon capitaine que le joueur originaire de Cormeilles-en-Parisis permet à son club de cœur de retrouver la Ligue 2 avant de définitivement raccrocher les crampons. Car Grégory Proment, c’est aussi l’histoire de ce jeune gamin pétri de talent et fidèle à son club qui suppléa le vieillissant Sylvain Kastendeuch (37 ans), en 2000, au poste de défenseur central, à seulement 22 ans. Après plus de 250 matchs avec Metz (et une saison en L2), Grégory Proment coupe le cordon avec le club grenat pour partir à Caen avant un retour à Saint-Symphorien où il effectuera ses 39 derniers matchs auréolés d’une montée en Ligue 2 et un adieu pour le numéro 12 messin. Il est aujourd’hui coach de l’équipe réserve du Stade Malherbe de Caen aux côtés de Jean-François Péron.
Photos : DR - Article publié le 12 octobre 2015