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« Une page se tourne »

Relégué en fin de saison dernière en Division Elite, le TFOC Volley-Ball n’est pas parvenu à retourner en Ligue A féminine, finissant à la troisième place du championnat, derrière Marcq-en-Barœul et Mougins. Une fin de saison qui signera également la fin d’une longue histoire entre son coach, Puiu Dascalu, et le club, après 9 ans de saine collaboration. Pour le président Daniel Mroczkowski, c’est un nouveau chapitre qui va s’écrire. Rencontre.

 

Le TFOC ne (re)montera pas en Ligue A

« Nous visions la montée immédiate, explique le président du TFOC, Daniel Mroczkowski. Ce n’est jamais facile de remonter dans la foulée d’une relégation mais nous avions les moyens d’y arriver. Malheureusement, nous n’y sommes pas parvenus, le but n’est pas atteint. » Une 3e place qui s’explique d’abord par les pépins physiques trop nombreux qui ont jalonné la saison tervilloise. « Nous avons perdu Ludmila Lican, la pointue, durant un mois pour une blessure. Elle a pris presque deux mois à revenir à son niveau physique. De plus, notre réceptionneuse américaine, Janae Vander Ploeg, a eu des soucis de santé au moment de la trêve de Noël et cela ne lui a permis de débuter les playoffs avec nous. Sans compter les petits bobos de Stefani Ivanova, notre libéro… Nous n’avons pas été épargnés cette saison. » Une saison décevante qui s’explique également par les performances personnelles et collectives en deçà des espérances du staff du TFOC. « Effectivement, nous avons eu quelques déceptions sur certaines joueuses, poursuit celui est président du club depuis 1995. Elis Bento, notre réceptionneuse brésilienne, a un potentiel énorme mais n’a jamais pu être régulière, et a effectué une saison en dents de scie. D’autres n’ont pas été au niveau où nous les attendions. Ceci explique aussi cela. »

 

Quid de l’effectif actuel

« Nous avons l’intention de ne retenir aucune joueuse de l’effectif. Nous l’avons signifié aux membres de l’effectif. Bien évidemment que cela ne veut pas dire qu’elles vont toutes partir. Margaux Bouzinac, par exemple, sera avec nous l’an prochain. D’autres, par contre, vont quitter Terville-Florange cet été. » Janae Vander Ploeg retourne aux USA pour finir ses études et abandonne le volley professionnel. Jonna Wasserfaller, la centrale suédoise, quitte la France pour d’autres aventures avec le volley. Claire Lebreton va reprendre ses études et stoppe le volley professionnel, alors que Ludmila Lican n’a pas reçu de proposition du club et va quitter la Moselle. « Stefani Ivanova va retourner jouer en Bulgarie alors qu’Elis Bento aurait voulu rester mais nous n’en avons pas fait une priorité. Ce n’est pas un non définitif cependant. » Un grand bouleversement attend le TFOC l’été prochain. « Nous ne nous sommes pas trompés en termes de recrutement cette saison dernière. Nous avions recruté juste et nous aurions pu atteindre l’objectif. »

 

Changement de coach, Puiu Dascalu quitte le TFOC

« D’un commun accord, nous avons décidé, avec Puiu Dascalu, de nous séparer. Cela faisait 9 ans que Puiu entraînait l’équipe pro féminine. Une page se tourne aujourd’hui. Il y avait peut-être un sentiment de lassitude de sa part, il faut le lui demander mais c’est un bel exercice que de durer aussi longtemps dans un club. C’était une saine collaboration. » Pour le remplacer, le président Mroczkowski a choisi son adjoint, Romain Pitou. « C’est la décision logique. Il est énormément investi depuis qu’il est au club, il dirige le centre de formation, il connaît le volley-ball et il possède les diplômes nécessaires. » L’inexpérience pourrait être son talon d’Achille. « Il va falloir qu’il fasse ses preuves et il se sait attendu au tournant par les observateurs. Il est calme et posé, il va se faire une belle place à ma tête de l’équipe. De plus, dans le monde du volley, il n’y a pas souvent d’attachement au club de la part des entraîneurs qui ne restent pas longtemps en place. Avec Romain, c’est différent, il est arrivé au TFOC très jeune et il sait parfaitement comment fonctionne ce club. Il va travailler différemment de Puiu, et va davantage faire de lien entre les coachs du club, déléguer plus. Ça va très bien se passer avec lui. »

 

Président, son rôle

« J’adore ce que je fais. Ce n’est pas tous les jours facile mais le TFOC, c’est mon club. J’y ai joué dans toutes les catégories, j’y ai été arbitre, coach, membre du comité, vice-président et aujourd’hui président. Je n’arrêterais pas de sitôt. » Un rôle parfois complexe, surtout pour un club qui cherche sans cesse des liquidités. « Parfois, on est découragé. Quand on apprend que la Région vous enlève 70 000 euros de subvention au moment de la relégation, ça fait très mal. Pour un club comme le nôtre, nous vivons des subventions et des aides. Il faut être conscient de cela. C’est compliqué de le faire vivre. Mais je suis un combattif, donc c’est passionnant à faire aussi. » Parfois, les nouvelles sont tout de même rassurantes. « Patrick Weiten, le président du Département a accepté d’augmenter sa subvention annuelle, qui sera presque au niveau de celle que nous bénéficions en Ligue A. C’est un grand coup de pouce qui va nous permettre de mieux travailler. » Un homme ne se découvre que dans l’adversité.

 

Photos : DR - Article publié le 27 juin 2018

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