Mariam Sidibé, diamant brut du TFOC
Le destin fait bien les choses. Réunies sous le même maillot (et sous le même toit) depuis un an, Mariam Sidibé et Tiphaine Sevin se connaissent depuis une dizaine d’années et ont débuté le volley-ball ensemble, à Colombes, en région parisienne. Clin d’œil du passé. « Nous étions dans la même école avec Tiphaine et je l’ai suivi pour essayer le volley puisque j’étais déjà grande pour mon âge et j’avais le physique pour faire ce genre de sport. Ça m’a plus tout de suite. » C’est au club de Levallois que Mariam Sidibé débute, aux côtés de Tiphaine Sevin, revenue au TFOC l’été dernier. « J’étais avec ma copine, c’était le principal. J’ai progressé assez vite au point de rejoindre Toulouse en 2010. » Elle n’a alors que 17 ans. « J’ai beaucoup appris là-bas auprès de très bons entraîneurs. Je n’y suis restée qu’une seule année mais cela reste un très bon souvenir. » Un passage à Saint-Raphaël (« c’était spécial, je n’ai pas apprécié la façon de coacher de l’entraîneur ») avant l’arrivée au TFOC en 2012. Une première saison réussie avec la montée en Ligue A et une victoire en Coupe de France amateurs pour l’une des benjamines de l’effectif de Terville-Florange. « Même si la victoire en Coupe de France reste un moment magique, le match remporté contre Vandœuvre-Nancy pour la montée en Ligue A reste le meilleur souvenir. On attendait tellement ça. » Centrale d’avenir, décrite comme ambitieuse malgré sa grande timidité, Mariam Sidibé est aussi consciente qu’il va falloir confirmer sa belle saison sous les couleurs tervilloises pour ne pas voir la jeune garde, Eliisa Peit (Estonie) en tête, lui prendre sa place. « Je sais ce que j’ai à faire pour conserver ma place dans l’équipe titulaire, annonce la Parisienne. Le président Daniel Mroczkowski et le coach, Pompiliu Dascalu, m’ont dit qu’ils avaient été satisfaits de ma saison. À moi de continuer dans cette voie. »
« L’équipe de France ne me tente pas »
Originaire du Mali et née en France, Mariam Sidibé ne cache pas son ambition de découvrir le très haut niveau dans les années à venir, à condition de continuer à briller sous les couleurs de Terville-Florange… sans pour autant rêver de la tunique bleue. Étonnamment. « L’équipe de France ne me botte pas et je n’ai pas d’attirance pour ce maillot bleu. Ce n’est pas mon rêve. Mon rêve serait plutôt de remporter le championnat de France. » Celle que ses coéquipières décrivent comme réservée et manquant parfois de confiance en elle est le grand espoir de l’effectif mosellan. « Mariam est quelqu’un de réservé, certes, mais aussi de très joyeux, conclut son compagnon depuis deux ans. Je lui reproche parfois d’être un peu flemmarde et je-m’en-foutiste dans la vie de tous les jours. Sur le terrain, par contre, ce n’est pas le cas. Elle se battra pour conserver son poste sans relâche. » Le diamant ne demande qu’à briller.
Le TFOC vise les play-offs
Après une saison convaincante et un maintien assuré sans trop de soucis, le TFOC vise aujourd’hui plus haut – les play-offs – et s’est renforcé en conséquences : Matea Magdic (Croatie), Pavla Duspivova (Rép. Tchèque), Diane Picard (Istres) et Laura Mastahac (Roumanie) sont arrivées, Eliisa Peit (Estonie, TFOC 2) a été promue. Le club confirme les départs de Elena Kiosi (Grèce), Ingvild Sordal (Norvège), Janie Guimond (Canada), Darlène Ramdin (Trinidad-et-Tobago), Ana Bogdanovic (Serbie) et Allison Whitson (USA), soit six des sept recrues de l’an passé (seule Tiphaine Sevin est conservée).
Photos : DR - Article publié le 10 septembre 2014