Caroline Clément, (enfin) le bon choix ?
On ne remplace pas une légende locale comme ça. Plus d’une décennie au poste de libéro, Anne Neu a marqué le club de son empreinte. Et le club de Terville-Florange connaît les pires difficultés à trouver la joueuse idoine pour succéder à l’actuelle joueuse d’Hagondange (N2). La dernière en date, la Belge Cécile De Wilde, n’a convaincu personne après six mois passés en Moselle. À l’occasion de l’arrivée de la jeune Belge en provenance d’Istres, le coach tervillois, Puiu Dascalu ne s’était pas caché des difficultés du club à trouver une libéro de bon niveau : « Nous manquons de leadership à ce poste qui est un rôle très important dans une équipe. Il faut une joueuse de caractère, qui organise la défense et qui a un impact réel sur ses coéquipières sur le terrain. Le groupe pâtit de cette absence de libéro de talent. » Depuis le départ d’Anne Neu, quatre libéros se sont succédé : la Canadienne Janie Guimond, la Roumaine Laura Mastahac, la Belge Cécile De Wilde et aujourd’hui, c’est Caroline Clément qui porte le maillot blanc de libéro à Terville-Florange. Un rôle essentiel dans la réussite d’une saison. Un leadership indispensable réclamé par le coach, Pompiliu Dascalu, costume qui peut paraître un peu large pour les épaules de la jeune (20 ans) Caroline Clément, arrivée cet été en provenance du Hainaut, en compagnie de sa coéquipière Ludmilla Lican. La Nordiste s’en défend. « Je suis quelqu’un d’assez calme, je n’ai pas un caractère de feu (rires). Je suis consciente qu’on me demande d’être plus leader sur le terrain et je bosse pour le devenir. Ça viendra avec le temps. » Du temps, le TFOC en manque. En Ligue A, rares sont les contrats qui dépassent l’année et qui expliquent les nombreux transferts estivaux.
Mettre tout le monde d’accord
Pour le TFOC, Caroline Clément possède un atout important, outre combler un poste en désuétude, c’est d’être une JIFF, à savoir une « Jeune issue de la formation française », obligatoire dans les clubs de l’élite féminine. Et pour être une JIFF, il faut que la joueuse ait passé au moins 3 saisons dans un centre de formation avant l’âge de 21 ans. Coup double pour le club mosellan qui pourrait, en plus, avoir trouvé sa meilleure libéro depuis trois ans et demi. Une bonne pioche ? Caroline Clément, elle, n’a pas hésité pour signer à Terville, après la mise en faillite de son club, Le Hainaut. « J’ai été surprise par l’appel de Puiu Dascalu, avoue-t-elle. J’avais des contacts avec un club de DEF et je n’ai donc pas hésité longtemps avant de dire oui au TFOC. » Succédant à Cécile De Wilde, Caroline Clément, 20 ans, a plutôt montré de belles choses depuis le début de saison. Baignée dans le volley depuis son enfance, Caroline Clément n’a pas vraiment eu le choix. « J’ai découvert ce sport dès le plus jeune âge. Mes parents ont fait du volley, mes deux frères jouent aussi, dont l’un en N2, et ma grande sœur est en Prénationale. J’ai même été coaché par mes parents, individuellement et même en binôme. J’ai beaucoup appris à leur contact. » Entourée de valeurs sûres du TFOC comme Mariam Sidibé et Polina Pitou (ex-Bratuhhina), Caroline Clément s’appuie également sur l’une des bonnes pioches du TFOC, l’Argentine Tanya Acosta. « L’effectif a été renouvelé mais par des joueuses d’expérience et d’excellentes joueuses du centre de formation comme Sandrine Dorlus. » Ce savant mélange peut-il donner de bons résultats ? « Nous visons les play-offs et devons être plus régulières pour y parvenir. Nous bossons tous les jours pour. » Très observée, Caroline Clément peut mettre tout le monde d’accord. Ou pas. Une histoire sans fin ?
Photos : DR - Article publié le 10 février 2016