AS Pouilly/Metz Volley : Toujours plus haut
Lors de notre première visite sur les terrains de l’AS Pouilly-Metz Volley, le club venait de conclure un exercice réussi. Survolant son groupe de Nationale 3, l’ASPM montait logiquement en N2 avec l’espoir d’y faire bonne figure. C’était il y a tout juste trois ans. Pari réussi. « L’objectif, chaque saison, est le maintien, observe Mohammed El Khaoua, entraîneur-joueur de l’équipe. Ce que nous avons fait cette saison est vraiment exceptionnel puisque nous affrontions des équipes qui descendaient de Pro B comme Narbonne et qui sont derrière nous au classement. Bravo aux joueurs. » Depuis le mariage de raison entre la section féminine de Pouilly et les hommes de feu le SMEC Volley à l’été 2009, le voyage de noces n’est pas encore achevé. Entraîneur-joueur des garçons, l’ancien international marocain, Mohammed El Khaoua a su insuffler sa soif de victoire, née au Maroc, il y a 47 ans. « Cette double caquette n’est pas forcément évidente à porter. Ce serait plus simple de se reposer sur quelqu’un d’expérience pour prendre ma succession mais ce n’est pas évident à trouver. J’ai la chance d’avoir un groupe concerné et travailleur. C’est aussi grâce à cela que nous avons fait une si belle saison. » Avec plus de 30 ans passés sur les terrains de volley-ball sans coup férir, l’ancien international marocain savoure le chemin parcouru par son club depuis la fusion, il y a cinq ans. « Pour le moment, nous avons des infrastructures et un budget insuffisants pour espérer monter à l’échelon supérieur. Mais pourquoi ne pas viser la montée dans les années à venir, à condition d’obtenir plus d’aides et de soutien des sponsors. Et on aura aussi les moyens de faire venir des joueurs. »
« Caresser l’idée de monter »
Pour celui qui a manqué d’un cheveu les Jeux olympiques de Séoul en 1988 avec la sélection du Maroc (25 sélections) – « La qualification pour les JO s’était jouée à rien. On avait manqué le coche je garde un bon souvenir de ma période avec l’équipe nationale du Maroc » – pas question, pour l’instant d’arrêter de jouer, même à 47 ans. « Tant que le corps et mes jambes suivent, je n’ai pas l’intention d’arrêter de jouer. J’essaie d’apporter mon expérience aux plus jeunes. » Arrivé en France, en 1988, à Villeneuve-D’Ascq en Pro B, avant d’aller au MAC Volley de Maizières-lès-Metz, avant d’obtenir plusieurs titres de champion du Luxembourg et de jouer la Ligue des Champions avec le club de Mamer VC, il pose ses valises à Metz, au SMEC, devenu Pouilly-Metz en 2009. Lors de notre première visite, en avril 2011, son ambition n’avait pas de limite. « Cette montée (en Nationale 2, à l’époque, NDLR) n’est pas une fin en soi. Nous ne souhaitons pas que participer en N2, il faudra jouer le coup à fond et pourquoi pas jouer la montée rapidement. L’appétit vient en mangeant. » Ils visaient la montée en trois ans. En 2014, l’objectif n’est pas loin d’être atteint avec une belle troisième place obtenue sur le troisième exercice. « Cela nous donne des idées, explique Mohammed El Khaoua. Quand on voit ce que l’on a réussi à faire cette année (victoire contre Mendé Volley Lozère, actuel deuxième du championnat, et défaite accrochée 3-2 à deux reprises contre le leader Villefranche Beaujolais, NDLR), on peut tenter de caresser les favoris l’an prochain. À nous de tout mettre en œuvre pour y parvenir. » Et ainsi continuer cette impressionnante progression.
Photos : DR - Article publié le 10 juillet 2014