Tennis : Hugo Schott, la relève
Il est loin le temps des Delaitre, Mutis et autres Boutter. Lointaine cette époque ou le tennis lorrain – voire mosellan – brillait de mille feux sur la scène internationale. Depuis la 46e place de Julien Boutter, aujourd’hui reconverti avec succès à la direction de Moselle Open, notre département n’a plus eu de représentants sur la scène internationale. Nous n’allons pas ici en détailler les raisons car en 2014, il y a de grands motifs d’espoir et ça se passe du côté de Sarreguemines. Avec Hugo Schott. Fils d’Alain Schott très connu dans le microcosme tennistique régional, Hugo a de qui tenir. Ces derniers mois, le jeune mosellan s’est affirmé comme l’un des nos espoirs les plus sérieux. Celui qui veut intégrer le « top 100 d’ici trois à quatre ans », a débuté l’année sur les chapeaux de roue avec un parcours remarquable en Asie. « Ce tournoi ITF Junior m’a beaucoup appris à tous les niveaux. Je suis allé dans un pays très lointain, ce qui, d’une certaine façon, m’a fait goûter à l’ambiance des tournois professionnels. Puis jouer contre mes homologues asiatiques est une expérience très intéressante. Il a fallu s’adapter à leur jeu basé sur la répétition. De vrais métronomes ! », précise Hugo. Du beau monde qui ne l’a pas empêché d’aller en finale en grade 3. Constat identique le mois dernier aux Pays-Bas. « J’ai gagné contre le 240e avant d’accéder en finale contre le 180e. » Un gros match à en croire le jeune Hugo. La confrontation en trois sets, a duré 3 h 30 mais s’est malheureusement soldée par une défaite du Mosellan. « Sans regret car le match a été disputé. Un bon test. »
Prendre l’adversaire de vitesse
Hugo a enchaîné du 22 au 28 février sur un tournoi CNGT à Amiens. Et a continué sur sa lancée. « Je suis assez fier de mon parcours. J’ai perdu contre le numéro 40 français. Même si c’est encourageant, il faut que je continue à améliorer tous les aspects de mon jeu. » En particulier insister sur la prise de balle tôt et avoir un jeu davantage porté vers l’attaque. « L’idée étant de prendre l’adversaire de vitesse. » Un peu comme le fait Stanislas Wawrinka, futur hôte de Moselle Open !
D’ici à ce qu’il intègre le top 100, Hugo ira défendre ses chances ces prochaines semaines aux tournois de Vannes et Poitiers, passera son baccalauréat série ES tout en pensant à l’avenir à travers la Moselle Sport Académie où il est déjà engagé. « Un diplôme qui m’assure une sécurité supplémentaire au cas où je ne deviendrai pas professionnel.» Effectivement, l’avenir nous le dira. Mais au vu des derniers résultats, il n’y a pas de raison pour que Hugo Schott ne devienne pas le futur Julien Boutter. Les paris sont lancés.
Photos : DR - Article publié le 30 avril 2014