ASPTT Metz Tennis : Jamais deux sans trois ?
La marche était finalement trop haute pour les joueuses de Frédéric Heitz… Le TC Denain et ses stars Alizé Cornet et la demi-finaliste de Wimbledon 2013, Kirsten Flipkens, sont venus à bout de l’ASPTT Metz Tennis. Un an tout juste après la défaite des Messines face au Lagardère Paris Racing de Kristina Mladenovic. « Il n’y a pas de déception à avoir, précise Frédéric Heitz. L’an passé, nous avions obtenu notre qualification en finale au goal average alors que cette année, nous avons gagné sur le terrain. C’est un poil mieux que l’année dernière. C’est positif pour la suite. » Lors de la finale, la titularisation surprise de la Belge Kirsten Flipkens a fait pencher un peu plus la balance vers le club nordiste. De retour de blessure, la demi-finaliste de Wimbledon ne faisait qu’une bouchée de la Roumaine Alexandra Cadantu (6/3, 6/1), elle aussi de retour de blessure, mais pas au niveau de forme de son adversaire du jour. L’élan quelque peu brisé, l’ASPTT Metz tentait tant bien que mal de relever la tête avec Timea Babos qui battait la Roumaine Monica Niculescu (1/6, 6/2, 6/4) alors que la Croate Ivana Lisjak (Metz) arrivait à bout de la Slovène Tadeja Majeric (6/2, 6/0). Mais la victoire normale de la star de Denain, Alizé Cornet face à Donna Vekic (6/2, 6/3) et la double défaite des Mosellanes lors des deux doubles (Cornet-Flipkens contre Babos-Ozga et Niculescu-Honcova contre Vekic-Lisjak) scellaient le sort de Messines en dessous. « Avec le recul, j’ai peut-être mal géré la composition des doubles, admet le capitaine. Plutôt qu’équilibrer les deux doubles, j’aurais dû sûrement tout jouer sur un gros double et tenter le point. Mais c’est plus facile à dire après coup. » Une finale perdue qui ne doit pas enlever le formidable parcours de la bande à Timea Babos, tombeuse du TC Paris (2e de la poule), Colomiers, Saint-Germain et Levallois, qui visait surtout le maintien à l’orée de la compétition. Un maintien primordial pour le club mosellan.
Nouvelle donne dans les Interclubs féminins
Malgré un beau parcours cette saison, l’ASPTT Metz n’est pas complètement rassuré avant la saison à venir. La faute à un nouveau règlement qui va quelque peu compliquer la tâche des dirigeants messins. « La Fédération française de tennis impose, dorénavant, aux clubs qui participent aux Interclubs d’aligner, durant les rencontres, une joueuse française issue de la formation française ou qui a été formée durant un minimum de quatre ans en France entre 10 et 18 ans, précise Michel Jacquemin, directeur sportif du club. Cela complique les choses car ce type de joueuses ne court pas les rues et les clubs parisiens voudront toutes les rafler. » En effet, si ce règlement ne devrait pas perturber les mastodontes du championnat, comme Denain ou le TC Paris, la mission s’annonce plus difficile pour l’ASPTT Metz. « Nous ne comptons dans nos rangs que Constance Sibille comme JIFF (joueur issu des filières de formation, NDLR) et, en cas de blessure de cette dernière, nous ne pourrons pas jouer les rencontres, ajoute Frédéric Heitz. Il y a bien Alexandra Rey aussi, mais elle n’est pas encore au niveau pour pouvoir prétendre à ce poste. Il nous faut recruter une joueuse. » Le profil d’Alizé Lim, la jeune tricolore de 23 ans, pourrait parfaitement convenir au capitaine messin, si tentée que celle-ci ne rejoigne pas un autre club entre temps. Une mission ardue et obligatoire qui pourra aussi permettre à Metz de se renforcer et de remporter, cette fois, le titre de champion de France.
Photos : DR - Article publié le 17 mars 2014