Portrait de Noël : Alice Abbat
C’est au hasard d’une table de ping-pong dans le jardin familial de Jonage, dans la région lyonnaise, qu’Alice découvre, à 8 ans, sa passion pour le tennis de table. « J’ai vite pris goût à ce sport et je me suis rapidement inscrit à l’AS Jonage avant de faire mes premières compétitions à l’âge de dix ans », se souvient Alice. Un détour par Dijon, puis la jeune pongiste rejoint le CREPS Nancy pour s’entraîner et signe à Metz TT en club.
« J’étais en club à Dijon mais comme le club ne montait pas de Nationale 1, j’ai choisi de venir à Metz pour connaître un niveau plus élevé. » Mission accomplie, Alice Abbat participe à la montée du club en Pro A, une aubaine pour la formation messine. Un championnat relevé avec de nombreuses joueuses asiatiques, au grand désarroi de la pongiste messine : « Ce n’est pas le fait que des joueuses étrangères rejoignent les clubs de l’Hexagone, le problème vient du manque de confiance fait aux jeunes françaises. On bloque la formation des joueuses au plus haut niveau en inscrivant autant d’étrangères ! »
Faire le point cette année ?
Championne de France juniors en simple et en double, vice-championne d’Europe juniors en double, médaillée de bronze par équipe et quart de finaliste en simple. « Cette année, je vais faire le point sur mon début de carrière. Je verrais quel niveau j’ai atteint et quel est mon potentiel pour les années à venir. Mon classement mondial sera également important. » Alice s’entraîne 22 heures par semaine en parallèle de ses études universitaires d’économie qu’elle fait à distance. Une vie de sportive de haut niveau pas toujours évidente à gérer : « Il y a pas mal de sacrifices à faire, peu de sorties, on passe beaucoup de temps à s’entraîner mais bon, c’est pour pouvoir un jour jouer face aux meilleures. » Avec un objectif précis en tête : les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016. Elle aura alors 24 ans. « 2016 au Brésil sera plus à ma portée si je continue ma progression. Les JO, c’est un rêve, la compétition ultime à faire. » Rendez-vous dans trois ans et demi.
Photos : DR - Article publié le 23 décembre 2012