Boxing club de Metz : Le punch au féminin
Créé en 2005, le boxing club de Metz est aujourd’hui fort de 191 licenciés. Un effectif qui se compose de 65 % d’hommes et de 35 % de femmes. Une part féminine loin d’être négligeable d’autant plus que la création de la section dédiée aux boxeuses date des débuts du club en 2005. « Je me souviens avoir visionné un clip à la TV mettant en scène un mannequin – Cindy Crawford je crois – en train de pratiquer de la boxe. J’ai alors interpellé ma fille âgée de 14 ans sur le fait que l’on pouvait rester féminine tout en pratiquant un sport de combat », se rappelle Antoine La Loggia, président du boxing club de Metz depuis 2005. Le vice-président du comité départemental mosellan de boxe et également coiffeur de son état (si, si boxe et coiffure ne sont pas incompatibles), Antoine La Loggia inscrit sa fille Marie qui devient rapidement championne de France UNSS. « Marie est sans aucun doute un aimant qui a su amener d’autres filles à la discipline, souligne Christian Tisserand-Freisse, coach principal. Depuis, elle a fait du chemin, en intégrant notamment l’équipe d’encadrement et en étant un sparring-partner de choix pour les autres pratiquantes. » Si le boxing club de Metz est aussi reconnu pour ses féminines, c’est aussi en partie grâce à ses résultats. Un noyau dur de compétitrices s’est formé. « Nous avons formé quelques boxeuses qui se sont distinguées à des degrés divers. Je pense notamment à Salma Hamdoune, championne du tournoi de Sétif en Algérie où elle représentait la France, à Hélène Paganin, finaliste du championnat Alsace-Lorraine ou Nada Negraoui, également finaliste du tournoi de la Toussaint qui a lieu tous les ans au Palais des sports de Metz. » La Ville de Metz, partenaire de choix, qui met à disposition du club le matériel, la logistique et des salles pour la pratique de la boxe.
Une main de fer dans un gant de velours
« Bien que nos résultats soient flatteurs, nous ne sommes pas engagés dans une logique de compétition, affirme le président. On laisse le choix à chacun et chacune de s’engager. Il faut que ça vienne de l’athlète. Nous sommes là pour leur donner l’opportunité de le faire s’ils le souhaitent. » Une politique reconnue par les instances fédérales. Pour preuve, le club a été invité au mois de juin dernier, à partager à un entraînement de l’équipe de France féminine en stage au Creps à Nancy. « Nous nous engageons également sur d’autres terrains », poursuit Christian Tisserand-Freisse. À commencer par celui du dispositif Femmes Moselle Énergie dédié à un public féminin en difficulté. Le boxing-club de Metz est également présent en prison, « pour (re)donner des points de repère aux mineurs incarcérés. Depuis que nous intervenons, les gardiens ont observé une baisse du taux d’agressivité chez les jeunes détenus. En apprenant les rudiments de la boxe, ils sont obligés de respecter des règles et de faire un véritable travail sur eux-mêmes. » C’est aussi ça la boxe : un main de fer dans un gant de velours…
Photos : DR - Article publié le 14 août 2013