AS Folschviller Handball : Un juste retour des choses
Au même titre que Sarrebourg Moselle Sud Handball, Folschviller est l’autre club à représenter les couleurs du territoire en championnat de France de N1 masculine. Une montée résultante d’une saison 2017-2018 pleine de surprises qui a vu le petit Poucet de Moselle Est entrer dans l’arène des grands.
Un juste retour des choses. Ou l’avis partagé de nombreux observateurs du handball régional à l’annonce, la saison dernière, de la montée de l’AS Folschviller. Davantage quand on a connu les années passées sous l’ère de feu André Appel, président emblématique de ce petit club qui a aujourd’hui retrouvé la cour des grands. En effet, début 2018, personne n’aurait misé sur l’accession de Folschviller à l’étage supérieur. « On pensait plutôt à l’équipe de Metz. Alors que nous avions l’objectif de la montée à un horizon de 2-3 ans », indique Sylvain Didierjean, l’un des co-présidents, chargé du sponsoring et de la formation qui a pris la succession avec Jérôme Bauer de Patrick Berceville, désormais directeur sportif. Mais l’alchimie entre les cadres incarnés par les Thiebaut et autre Perrignon avec la génération montante de Thomas Berceville a eu lieu plus tôt que prévu. Personne ne s’en plaindra. Cependant, l’installation à l’étage supérieur a bouleversé pas mal de choses. À commencer par le budget. « L’an passé, notre budget était de 123 000 € alors qu’aujourd’hui, il est de 245 000 € », précise Tristan Atmania, vice-président en charge des partenariats institutionnels et de la communication. « Les frais de déplacement ont doublé. Il faut aussi payer les arbitres sans oublier l’accueil d’un délégué de la Fédération à tous les matchs à domicile. » Ces deux derniers postes représentant un coût global de 40 000 €. « Si nous pouvons compter sur nos partenaires historiques – Région Grand Est, Département de la Moselle, communauté d’agglomération Saint-Avold Synergie et commune de Folschviller sans oublier une petite part de l’État* – qui assument 60 % du budget, il faut chercher le reste », ajoute Jérôme Bauer, co-président en charge de l’environnement des joueurs seniors. Avec Sylvain Didierjean, ils viennent de signer une convention avec le centre commercial B’est. Une collaboration sur 3 ans qui démontre que l’on croit au potentiel du club. Il y aussi d’autres entreprises privées qui participent activement à l’effort du club : le Crédit Mutuel, Framafer, Sotram, Française de l’Énergie ou Bati TP.
Garder le côté convivial et familial
Pour compléter le budget, l’équipe dirigeante a aussi dans ses cartons un projet de « club affaire ». Sa vocation ? Convier régulièrement les partenaires lors de soirées avec des personnalités ou des sportifs de très haut niveau. Si la logique financière est incontournable, le sportif l’est tout autant. Folschviller se bat avec ses moyens et s’est, pour l’instant, montrée intraitable à domicile à l’heure où nous écrivons ces lignes : le 22 septembre, ils ont disposé de Chambéry Savoie HB (37-34) et d’Epinal le 6 octobre (40-31). Ils ont même su faire trembler l’équipe sarrebourgeoise. Preuve que le recrutement a été à la hauteur avec l’arrivée de Nessim Mohammedi en provenance d’Epinal et de Maxime Mathieu de Sarrebourg qui s’est malheureusement blessé depuis. « Nous avons privilégié les candidatures du secteur qui constituent 50 % de notre effectif, l’autre moitié ayant été formée au club », souligne Jérôme Bauer. Une recette qui ne demande qu’à se bonifier avec le temps, d’autant plus que le public répond présent à chaque fois que l’équipe joue à domicile. « L’entrée est à 6 € et nous accueillons entre 300 et 400 personnes. Soit la capacité de notre salle ! », poursuit Sylvain Didierjean. « Bien évidemment, nous souhaitons nous maintenir. Mais au-delà de l’objectif sportif, nous souhaitons surtout marier le côté convivial et familial de l’AS Folschviller avec cette tendance à la professionnalisation et la structuration du club. C’est un défi que l’on se doit de relever ».
*Financement de matériels et de sessions de formation.
Photos : DR - Article publié le 8 janvier 2019