ASNL : le choc
L’heure est grave. À l’image d’un FC Metz agonisant en Ligue 2 la saison dernière, l’ASNL vit à son tour des heures bien sombres au sein de l’élite. Son manque d’efficacité a été une nouvelle fois illustrée ce vendredi face à Rennes. Au-delà du bilan comptable, c’est surtout le côté extra sportif qui est alarmant. Une cinquantaine de supporters est parvenue à forcer une porte grillagée et à s’introduire dans ce couloir. Au coup de sifflet, les hommes de Jean Fernandez étaient attendus par plusieurs hommes en colère devant la porte de leur vestiaire. Dépassé, le service de sécurité s’est interposé tant bien que mal entre les supporters véhéments et certains joueurs prêts à en découdre. « Je peux comprendre que les gens soient déçus par les résultats mais ceux qui sont venus dans le vestiaire avec autant de haine ne sont pas des vrais supporters contrairement à ce qu’ils prétendent. On est tombé sur des excités. À chaud, on a eu peur parce qu’on ne sait jamais jusqu’où des gens comme eux peuvent aller », rapportait Joël Sami à nos confrères de l’Est Républicain. Le joueur qui a aidé le service d’ordre à repousser les assaillants, est choqué et attristé. « Il faut que tout le monde sache que nous, les joueurs, nous sommes les premiers touchés par la situation. On est à l’ASNL, c’est notre club, c’est notre vie. Je peux vous garantir qu’on va tout faire, jusqu’au bout, pour s’en sortir. »
Virage à Troyes
« C’est aberrant, absurde et intolérable. Une scène ubuesque, hors du temps », a commenté le président Jacques Rousselot au micro de Canal + Sport, peu de temps après avoir été à la rencontre des supporters. « Le sport et surtout le football ne méritent pas un tel traitement. Ces pseudo-supporteurs n’ont rien à faire dans le foot. Je ne tolèrerai jamais de tels actes et je vais chercher les auteurs. Je n’accepterai jamais ces atteintes à l’intégrité de mes joueurs. » Le président qui a passé 1h30 dimanche matin dans le bureau de Jean Fernandez, son entraîneur, a semble-t-il trouvé les réponses à ses questions. « Il faut faire avec cette équipe-là, avec cet effectif-là. On ne changera pas. Je ne suis pas un président adepte de la valse des entraîneurs. On va prôner l’union sacrée et trouver un remède à cette maladie ». Prochaine échéance face à l’équipe de Troyes qui elle aussi, a cruellement besoin de points.
Photos : DR - Article publié le 11 novembre 2012