TFOC : Cécile De Wilde, pour le meilleur ?
La revanche est belle. Pour son premier match de la saison sous les couleurs du TFOC, le 16 janvier dernier, – le premier match de sa carrière en Ligue A, n’ayant joué aucun match officiel avec Istres – Cécile De Wilde a participé à la belle victoire de sa nouvelle équipe face à… Istres justement (3-1). Non sans plaisir évidemment. « Ce n’était pas évident de jouer Istres, avoue la jeune Belge. J’étais à la fois excitée de retrouver les terrains, stressée à l’idée de rejouer et surtout d’affronter mon ancienne équipe. Je n’avais rien à prouver à Istres mais je ne peux nier que j’avais un certain esprit de revanche en tête. Et de gagner ce match a été une joie et un soulagement pour moi. » Car l’aventure istréenne de Cécile De Wilde n’a pas vraiment eu les honneurs qu’elle méritait. Recrutée par Istres Ouest-Provence Volley cet été en provenance d’Ostende (Belgique), la libéro de bientôt 25 ans n’a jamais foulé les terrains de Ligue A. Sans trop comprendre pourquoi. « J’ai effectué toute la préparation avec Istres et je pensais pouvoir jouer sous ce maillot. Je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet mais disons que je n’ai pas vraiment compris ma situation… » En résumé, soit Istres ne la considérait pas assez performante pour bouger la libéro en place, soit le club n’a pas joué franc-jeu avec elle sur son rôle de numéro 2. Quelle qu’elle soit, cette situation a profité à Terville-Florange, qui souhaitait changer de libéro cet hiver. « Nous avions besoin de changer de libéro, explique Pompiliu Dascalu, l’entraîneur du TFOC. Nous manquions de leadership à ce poste qui est un rôle très important dans une équipe. Il faut une joueuse de caractère, qui organise la défense et qui a un impact réel sur ses coéquipières sur le terrain. Le groupe en pâtissait. D’où ce besoin de changement. » Peu satisfait par les performances de la recrue estivale venue de Roumanie, Laura Mastahac, le TFOC a décidé de faire appel à Cécile De Wilde, dans les petits papiers du club depuis quelques mois. « Nous suivions Cécile depuis quelque temps, ajoute le coach roumain. Toutes les conditions étaient réunies pour qu’elle nous rejoigne : joueuse de l’Union européenne donc très facile à faire venir, francophone, déjà en Ligue A et disponible immédiatement pour jouer. Ce prêt satisfait donc toutes les parties. » Prêtée six mois au TFOC, Cécile De Wilde sera en fin de contrat avec Istres en juin prochain et donc libre de signer où elle le souhaite. Un point sera fait par la native d’Uccle (Belgique) peu avant l’été. D’ici là, Cécile De Wilde devra faire ses preuves à Terville-Florange. « J’ai été très bien accueillie par les filles à mon arrivée et très vite mise à l’aise. À moi de prouver qu’ils ont fait le bon choix en me faisant venir. »
« M’imposer aussi en sélection »
Née à Uccle, commune limitrophe de Bruxelles, Cécile De Wilde débute le volley à l’âge de 8 ans, après s’être essayée à l’athlétisme et à la gymnastique. « Ma maman jouait au volley et c’est la raison pour laquelle je me suis intéressée à ce sport très vite. J’ai rejoint le club d’Union Drogenbos, puis j’ai évolué au Body (actuel Phenix) chez les jeunes. Vers 12 ans, j’ai rejoint Tubize pour évoluer très vite en P1 (Première Provinciale, NDLR) avant Chapelle puis les Barbar Girls (Bruxelles). J’ai donc un parcours complexe et je dois à chacun des clubs une partie de mon apprentissage. » C’est en 2013 que Cécile De Wilde fait le grand saut en France, après une ultime saison à Ostende. « Jamais je n’aurais pensé quitter la Belgique pour la France, explique la Bruxelloise. J’ai rencontré un Français que j’ai voulu suivre en France et c’est l’une des raisons pour laquelle j’ai signé à Istres. Je n’ai aucun regret d’avoir rejoint la France. » Pas encore internationale, Cécile De Wilde a l’ambition de rejoindre une sélection en plein essor, 11e nation mondiale, médaillée de bronze aux derniers championnats d’Europe en 2013. « La plupart des joueuses de la sélection ont eu une formation flamande et je n’ai pas eu la chance de connaître cela. Et pour attiser la curiosité des sélectionneurs, il faut faire tes preuves à l’étranger. » Et c’est le TFOC qui pourrait bien en profiter…
Photos : DR - Article publié le 20 mars 2015