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Patrick Weiten : « Les sportifs mosellans ont toujours la capacité de rebondir »

Depuis cinq ans, c’est devenu un rendez-vous incontournable. En effet, chaque année, nous faisons un point d’étape sur les dossiers sportifs mosellans en compagnie de Patrick Weiten, Président du Conseil Départemental de la Moselle. Entretien vérité.

Moselle Open a débuté. Comment avez-vous vécu la période agitée qui a précédé le maintien de Moselle Open sur le territoire en 2017 ? Avez-vous influé sur le maintien de l’événement sportif ?

Que pensez-vous du plateau 2017 ?

On a toujours du beau monde. Julien Boutter a le flair nécessaire pour dégotter des tennismen qui joueront tôt ou tard, les premiers rôles à l’ATP. Il a un carnet d’adresses mais aussi l’estime des joueurs.

Partons du côté de Saint-Symphorien maintenant. Quelle est la position du Département de la Moselle concernant le projet de reprise du stade ?

Sur ce dossier, la complexité est multiple. Nous sommes sur plusieurs solutions. Le Département a toujours dit qu’il serait partenaire et à titre personnel, je suis en relation permanente avec Bernard Serin sur le sujet. Pour l’instant, je ne peux donc vous en dire plus.

Le FC Metz a démarré la saison très difficilement. Qu’espérez-vous de la saison 2017-2018 ?

J’aimerais que le FC Metz puisse atteindre le milieu de tableau. Comme partout, on a dû mal à être optimiste. Le 1er match contre Guingamp nous a fait très mal avec toutefois une première mi-temps de qualité. Ces premières semaines sont marquées du sceau d’un calendrier défavorable.

On a beaucoup parlé de la BA 128. Qu’en est-il du projet aujourd’hui ?

Le Département n’y a jamais vraiment été. On ne m’a pas ouvert la porte. À l’époque, nous avions présenté notre projet d’aménagement qui n’a pas rencontré d’écho favorable auprès de Metz Métropole. Désormais, il y a le projet de centre de formation du FC Metz qui est plutôt une très bonne idée. Je forme donc le vœu que le plateau de Frescaty arrive à terme. Ce qui permettra au FC Metz d’avoir une structure de formation en adéquation avec son 6e rang national des meilleurs centres de formation.

Avez-vous suivi cet été les championnats du monde d’athlétisme de Londres ? Que pensez-vous du retour gagnant de Quentin Bigot ? Faites-vous partie de ceux qui émettent des réserves sur les athlètes qui se sont dopés ou au contraire, croyez-vous en la rédemption ?

Quentin est quelqu’un qui a de grandes valeurs. Je l’ai toujours soutenu, même dans les moments difficiles qu’il a traversés. Il a été sanctionné, il a payé et aujourd’hui, il démontre que physiquement, techniquement et psychologiquement, il est armé pour être l’un des grands lanceurs de marteau au niveau mondial. Il montre surtout qui il est et mérite le respect de tous.

Après sa désillusion aux JO de Rio en 2016, Aurélie Muller est devenue championne du monde en eau libre cette année. Quel a été, selon vous, le déclic qui lui a permis de passer un cap ?

Cela fait un moment que nous suivons Aurélie. Je me souviens lui avoir envoyé un SMS de félicitations au moment de son titre de vice-championne olympique et malheureusement, une heure après, un autre de désolation. Elle a eu la malchance d’avoir derrière elle une Brésilienne. Le sport a montré ses limites. D’ailleurs, on peut constater que la ligne d’arrivée n’est plus comme elle était auparavant. Il n’y a plus de piège à proximité du cône d’arrivée. Elle a prouvé par la suite qu’elle méritait ce titre, notamment en conservant son titre de championne de monde à Budapest cette année. À l’image de Quentin Bigot, Aurélie Muller est une vraie Mosellane. Ils sont fiers de ce qu’ils sont et ils ont toujours la capacité de rebondir. C’est pour ça que je suis convaincu que le blason de la Moselle flottera à Tokyo.

Justement, si Quentin et Aurélie ont de bonnes chances, en l’état actuel des choses, de faire partie de l’équipe de France aux JO 2020 à Tokyo, attendez-vous d’autres athlètes mosellans à un tel niveau en 2020 ?

D’abord, je pense à la sociétaire de Metz triathlon, Jeanne Lehair. Il y aura inévitablement des joueuses de Metz Handball qui continue à produire des talents de très haut niveau. Je pense aussi à Simon Delestre qui sera encore dans le coup au même titre que Cyril Graff. N’oublions pas non plus Nicolas Peifer. On surveillera également Sonia Baudin en lutte ou Camille Dauba en natation.

Paris 2024 est acquis. Quel rôle la Moselle peut-elle jouer dans le dispositif d’accueil des athlètes de haut niveau ?

La candidature de Paris a été retenue car ce n’était pas seulement celle de Paris mais celle de la France. Un événement comme celui-ci aura inévitablement des retombées sur chacun des territoires dans tous les domaines. Nos sportifs seront également mobilisés d’autant plus que Paris 2024 commémorera les 100 ans des JO qui s’étaient déroules dans la capitale en 1924. Ensuite, l’organisation des JO 2024 permettra de profiter économiquement des retombées par l’accueil de délégations étrangères qui vont avoir besoin de venir, palper, apprécier et mesurer l’ambiance française. En Grand Est et plus particulièrement en Moselle, nous disposons de quelques équipements de qualité. Accueillir en résidence sera notre promotion : venez en Moselle pour préparer les JO ! Sans oublier qu’on donnera aussi la possibilité à notre jeunesse d’assister à l’événement.

*Mini Open Mosellan des Écoles.
**Maisons d’enfants à caractère social.

Photos : Moselle Sport, DR - Article publié le 27 octobre 2017

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