L’entretien vérité de Patrick Weiten
Dans un autre registre, Moselle Open a connu quelques remous dans son organisation avec notamment le retrait de la Ville de Metz. Si le Conseil Départemental reste partenaire, comment voyez-vous l’avenir du tournoi de tennis sur le territoire ?
Metz s’est comportée comme un village. Si on est capitale de l’hyper région, il faut que l’on prenne toute sa place. Et pour prendre toute sa place, il ne faut pas privilégier une politique au détriment d’une autre. Le Département de la Moselle n’est pas un département sportif : la Moselle assume toutes ses compétences et toutes ses responsabilités. Au même titre que la culture, l’action sociale, l’investissement sur les routes, le sport fait partie de ces politiques publiques qui sont indissociables. Mais le sport rassemble tous les âges, toutes les races, toutes les catégories sociales. C’est pour cette raison que le Département y consacre des moyens à la fois en termes d’investissements d’équipements sportifs par habitant (La Moselle est la 1re en la matière, NDLR) tout en soutenant chaque événement qui participe à l’attractivité et au rayonnement du territoire. Ne pas faire ça, c’est ne pas comprendre et ne pas croire au territoire. Ne pas soutenir Moselle Open, c’est d’abord ne pas soutenir un événement qui privilégie l’action sociale – 1 200 élèves qui ont eu la mention très bien au brevet ont été invités, les enfants hébergés en maisons à caractère social ont eu l’opportunité de s’y rendre aussi – un événement qui privilégie les courants d’affaires car 2 000 à 3 000 dirigeants d’entreprise ont convergé vers les gradins du tournoi. Enfin, c’est un événement qui a une résonance planétaire dans le sens où il met Metz sur la planète sportive. Ne pas imaginer ça, c’est tourner le dos à une volonté d’attractivité de Metz comme capitale de l’hyper région. Quand on ne comprend pas ça, on est maire d’un village avec un tournoi de village où on donne une coupe à celui qui gagne.
Vous avez évoqué à plusieurs reprises votre volonté de créer un pôle sportif implanté sur la BA 128 sur le modèle de l’Arena de Trèves. Où en est le dossier ?
Il avance. Il n’y a pas de gros mot dans la collectivité publique. Il faudra que l’Alca existe entre Lille et Lyon. Mais comment exister ? Entre Lille et Lyon, il n’y a pas d’équipement sportif majeur. Les grands événements sportifs s’arrêteront à condition qu’il y ait une infrastructure capable de les accueillir. Si on veut que notre hyper région compte dans cette compétition, il faut jouer dans la cour des grands. Ne pas avoir un gymnase mais un équipement qui conjugue économie et sport, donc de l’attractivité et du rayonnement. Si nous ne sommes pas prêts au moment de la création de l’Alca, si nous ne pouvons lui imposer un équipement adéquat, on jouera « petit bras ». Je vais essayer de le faire comprendre aux autres élus. Il s’agit d’être visionnaire.
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Photos : Moselle Sport - Article publié le 20 mai 2015