Mathieu Jaminet, la consécration
La période de transition
« À la fin de l’année 2015, j’étais sans volant. Mon expérience avec Nissan ayant tourné court, j’ai repris mes études, sans abandonner pour autant le contact avec les circuits. Tant et si bien que j’ai fini par tisser des contacts avec Porsche. Mes tests ont été probants et j’ai été sélectionné pour courir en Supercup. Une chance inouïe car grâce à Porsche, l’opportunité m’a été donné de disposer d’un budget de 200 000 € et de bénéficier des conseils avisés d’un coach. Bien qu’il me restait 150 000 € à trouver pour boucler la totalité de la saison, je pouvais enfin reprendre un volant et montrer de quoi j’étais capable. »
La rencontre avec Almeras
Être suivi par un constructeur, c’est primordial. Intégrer une écurie, c’est indispensable. « J’ai passé l’hiver dernier à discuter avec les différentes équipes. La Team Martinet by Almeras s’est rapidement imposée comme un choix pertinent. D’abord, parce que Almeras est le préparateur historique de Porsche en compétition. Ensuite, parce que contrairement aux autres équipes du plateau, la Team était l’une des plus jeunes. Elle était davantage prête à me faire confiance et c’était l’occasion de construire et d’avancer ensemble. Enfin, l’équipe est sponsorisée par un vrai passionné, Pierre Martinet, l’industriel de l’agro-alimentaire mondialement connu. Un Monsieur avec des valeurs et qui sait d’où il vient. Nous nous sommes tout de suite bien entendus. »
Le début de la saison
« Avec la team, nous étions engagés à la fois en championnat du monde et en championnat de France. Je débute d’ailleurs ce dernier de la plus belle des façons en alignant notamment quatre pôles et quatre victoires. Quant au championnat du monde, je commence également par un podium. Je ne le quitte plus et je suis en tête du championnat jusque mi-juillet. Il y a juste à Monaco où je finis dans le Top 5. » Bref, vous l’aurez compris, le début de championnat est parfait. Mais il y a toujours un « mais »…
D’abord les difficultés…
À Budapest, la belle machine s’est enrayée. « Je fais une pôle en qualifications mais lors de la course, au 1er virage, je cause un accident. Résultat : abandon. À Hockenheim, je suis 3e aux qualifications. Malheureusement, je rate mon départ et me retrouve 13e sur la ligne. Je bataille mais ne finis qu’à une décevante 8e place. C’est là que le titre s’envole en Supercup. Ne reste plus que celui de Rookie à défendre. »
… Avant la consécration
Spa-Francorchamps devait marquer un tournant. Cela a été effectivement le cas car le virage a été amorcé dans le bon sens. Avec une première victoire en Supercup, Mathieu pouvait légitimement croire à son maintien sur le podium toutes catégories. Mais surtout obtenir le titre de champion Rookie. « En dehors du titre, Spa est un circuit formidable et j’ai été particulièrement heureux d’y remporter la course. D’autre part, le lieu n’étant pas si éloigné de mon domicile, beaucoup de mes proches avaient fait le déplacement. Monsieur Martinet a aussi assisté à la victoire ! »
Les perspectives
La saison va bientôt s’achever. En effet, Mathieu, qui a remporté la compétition à Austin (Texas) – cette performance scelle ainsi sa troisième place au classement final du sommet de la hiérarchie des coupes Porsche – va participer à la finale du championnat de France à la fin du mois d’octobre. « Je ne suis pas inquiet pour la suite. Des opportunités vont e présenter. Le plus difficile sera, comme toutes les saisons, de boucler le budget. »
Photos : DR - Article publié le 25 octobre 2016