Thierry Weizman : « J’ai hâte d’y être »
Si la saison sportive de Metz Handball a été une franche réussite, avec un 22etitre de champion de France, un quart de finale de Ligue des Champions et une demi-finale de Coupe de France, le départ d’Ana Gros pour le grand rival, Brest, annoncé en février dernier, a été un véritable crève-cœur pour son président, Thierry Weizman. Il a hâte de débuter la saison qui s’ouvrira le 29 août prochain.
Champion de France, le 22etitre du club
« Le bilan est totalement satisfaisant. Champion de France, c’est plus difficile chaque année, avec une concurrence accrue, notamment Brest qui a bien plus de moyens que nous. Metz Handball est l’équipe à abattre depuis de nombreuses années mais pour autant, nous avons réussi l’exploit de finir la phase régulière invaincus, devant un public fidèle. C’est une vraie fierté. Il faut souligner le travail exceptionnel de notre coach, Manu Mayonnade, et de son staff, qui ont su conforter le club à une place de quart de finaliste en Ligue des Champions, et qui pérennisent Metz Handball dans le Top 8 européen. Une vraie performance quand on voit les moyens mis en place par les autres clubs européens et le niveau qui augmente d’année en année. Si la demi-finale de Coupe de France contre Brest s’est jouée à un détail (défaite aux tirs au but, NDLR), c’est surtout le match contre Bucarest en quart de finale qui laisse des regrets aux joueuses et à l’entraîneur. »
Ligue des Champions, bientôt le Final 4 ?
« L’obstacle CSM Bucarest n’était pas trop grand pour nous, je pense. Mais il nous était impossible de nous qualifier dans les conditions dans lesquelles on a joué ce quart de finale de Ligue des Champions. Avant cette double-confrontation contre Bucarest, nous avions deux matchs à jouer à Nantes, puis à Brest, puis un trajet qui s’est avéré très long vers la Roumanie à cause de la grève des transports. Nous avons eu le temps de faire qu’un seul entraînement avant le match alors que nos adversaires préparaient ce match depuis 15 jours. C’est la raison de notre match aller difficile (défaite 34-21, NDLR), qui a annihilé nos chances de qualification. »
Deux internationales françaises en renfort
« Je suis fier d’avoir eu la possibilité de recruter deux joueuses de l’équipe de France. Astrid N’Gouan d’une part, pivot de Brest cette saison, et Gnonsiane Niombla, arrière du CSM Bucarest, qui vont nous permettre de continuer à être performant. J’ai hâte d’y être. En plus de ces deux joueuses, nous comptons sur le renfort de l’arrière droite internationale polonaise, Aleksandra Zych, 24 ans, qui a une grande marge de progression et qui va être amené à s’améliorer à nos côtés, à l’image d’Ana Gros, quand elle était arrivée sur la pointe des pieds en provenance d’Allemagne. Enfin, en plus du retour de Laura Glauser après sa grossesse, nous avons le plaisir d’avoir fait signer Ivana Kapitanovic, gardienne de but internationale croate (23 ans), qui a fait un tabac début juin avec la Croatie lors des matchs de qualification pour l’Euro 2018 en France. J’ai hâte d’être à la saison prochaine. »
Ana Gros, la claque
« Outre les départs confirmés de Laurisa Landre à Toulon, qui a logiquement accepté un contrat de deux ans plutôt qu’une année chez nous, et de Marina Rajcic, qui rejoint son mari au Montenegro, pour un contrat de 5 ans avec Podgorica, il y a le départ d’Ana Gros qui fut très choquant pour moi. J’en ai voulu à son agent à qui j’avais demandé de ne pas l’envoyer dans un club concurrent, mais plutôt à l’étranger, mais il l’a fait signer à Brest. Je ne l’ai pas vu venir cette nouvelle. Brest lui proposait quatre fois le salaire qu’elle touchait ici, le meilleur du club soit dit en passant. Je suis très attaché à Ana et c’est une claque terrible humainement parlant. Je ne lui en veux pas à elle, évidemment, qui a la possibilité de multiplier par quatre son salaire. Mais à son agent qui aurait dû l’envoyer jouer dans un Top 4 du gotha européen. Mais je crois en notre équipe, sur le papier, c’est excitant. »
Photos : DR - Article publié le 20 août 2018