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Camille Aoustin, la conquête par l’Ouest

Méconnue du grand public à son arrivée à Metz, Camille Aoustin s’est rapidement fondue dans le collectif des Dragonnes au point de partager un temps de jeu important avec une autre recrue messine, Marion Maubon. Arrivée en provenance de Nantes après sa première saison complète en LFH, la native de Cherbourg a quitté son ouest natal pour tenter la grande aventure avec Metz Handball. Portrait.

Ses premiers pas en Moselle avaient tout d’une première. Première hors de son ouest natal pour celle qui a porté les maillots du Havre, d’Octeville, de Chambrey et de Nantes. Première fois dans l’Est de la France pour y vivre. Première fois sous le maillot d’un club historique du handball français. Première angoisse ? « Non, je n’ai pas ressenti cela en arrivant à Metz. Au contraire, j’arrivais avec excitation et envie de bien faire. Sportivement, je n’avais aucune appréhension car j’étais consciente que je pouvais me faire une place au sein de cet effectif. La seule crainte venait de ma vie à Metz, loin des miens. J’ai toujours eu besoin de cet équilibre pour bien jouer au handball. On ne peut pas tout avoir. À moi de trouver cet équilibre ailleurs. » Arrivée cet été après sa première saison pleine en LFH, Camille Aoustin n’a pas hésité une seule seconde quand l’appel du président Thierry Weizman est arrivé. « J’ai été un peu surprise par son appel, concède la joueuse de 25 ans. Même si j’ai gravi les échelons rapidement, je ne m’attendais pas forcément à un coup de téléphone de Metz. C’était une évidence de dire oui à un tel club. Je n’avais pas envie d’avoir le regret, après ma carrière, d’avoir refusé Metz. Ce genre d’offres n’arrive pas toujours une seconde fois. » En concurrence directe avec Marion Maubon pour le poste d’ailière gauche, Camille Aoustin est consciente des attentes autour de son recrutement. « C’est un club historique avec une grosse attente de la part du public. Les gens connaissent bien le handball et ça me change de Nantes où le foot prenait presque toute la place. Je veux réussir à Metz et il faut que je prouve sur le terrain. »

« Ne pas lâcher Fleury »

Au sortir d’une saison réussie avec Nantes – qualifié pour les playoffs et un tour de passé – Camille Aoustin en a profité pour se révéler aux yeux des observateurs de la LFH. Une gageure pour celle qui était plutôt attirée par le ballon rond du football que celui du hand… « Je n’ai jamais voulu faire de handball, sourit la Cherbourgeoise. Je voulais faire du foot étant jeune mais ma mère ne voulait pas (rires). Elle me répétait que ce n’était pas un sport de filles. Je crois surtout qu’elle en avait marre de ce sport que mon père pratiquait (rires). Et puis un jour, une amie cherchait une 5e joueuse pour faire du hand et quand elle m’a dit que c’était un sport où on pouvait mettre des buts, j’ai dit oui tout de suite ! » Intégrant le pôle espoirs à 16 ans, elle rentre ensuite au centre de formation du Havre et là, ce fut le déclic. « J’ai pris conscience de ce que pouvait être le hand de haut niveau. J’y ai pris goût et j’ai persévéré. » Une saison à Octeville, puis trois à Chambray avant le grand saut en LFH avec Nantes. À Metz, Camille Aoustin change de planète.

 

Photos : Moselle Sport - Article publié le 11 janvier 2016

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