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Wollscheid, l’ombre d’un (gros) doute

Malgré un CV fourni et un statut d’international allemand (2 sélections), Philipp Wollscheid n’est pas le plus connu des défenseurs germaniques. Ancien pensionnaire de Leverkusen, Wolfsburg ou Nuremberg, l’arrière central de 28 ans rejoint Metz en provenance de Stoke après une saison difficile. Arrivé à la fin du mois d’août, le joueur n’est pas encore apparu une seule minute sur les terrains de Ligue 1… Incroyable.

Son français est tout aussi impressionnant que sa taille (1,94 m) pour un homme qui n’a appris la langue de Molière que durant « quatre ou cinq ans à l’école ». « Je garde quelques souvenirs de mes cours de français, sourit Philippe Wollscheid. Cela me permet de me faire comprendre de tout le monde ici, à Metz. » Un critère important aux yeux de Philippe Hinschberger, le coach grenat, au moment de recruter le défenseur allemand. « Il parle le français, il est international et c’est un grand gabarit. Il avait toutes les qualités que l’on recherchait après le départ de Simon Falette. » Mais depuis… rien. Pas une minute avec les Grenats depuis presque deux mois. Sur le papier, originaire du pays de Sarrebruck, Philipp Wollscheid, né à Wadern, a été formé à Nuremberg après un passage au FC Sarrebruck. Il découvre la Bundesliga en 2010-2011, à l’âge de 21 ans. Élu parmi les meilleurs défenseurs du championnat allemand, il rejoint Leverkusen en 2012 où il n’arrive pas véritablement à s’imposer. Le club de la Ruhr le prêtera successivement à Mayence, puis à Stoke, où il signe en 2015. « Je garde une bonne expérience du championnat anglais, explique le joueur. C’est la première fois que j’étais un joueur étranger dans un effectif, cela m’a beaucoup appris sur le regard des autres. Ce n’est pas facile d’être à cette place. Il y avait de grands attaquants en Premier League, ce fut enrichissant. » Il participe à 31 matchs lors de sa première saison outre-Manche avant de voir sa place de titulaire disparaître au profit de l’international néerlandais Bruno Martins Indi.

Aucune apparition depuis son arrivée en août…

Le club anglais décide alors de le prêter à Wolfsburg, où il a toutes les peines du monde à se faire une place de titulaire, dans une équipe qui ne sauvera sa peau en Bundesliga qu’à la faveur des barrages de fin de saison. « J’ai été recruté par le club avec un entraîneur en place (Dieter Hecking, NDLR) qui me souhaitait. Cinq semaines après mon arrivée, il était renvoyé et remplacé par un autre coach qui ne m’a pas fait jouer (le Français Valérien Ismaël, NDLR). Et c’est lors du troisième changement d’entraîneur de la saison (arrivée du Néerlandais Andries Jonker en février 2017, NDLR) que je suis réapparu dans l’équipe. » Pour quatre titularisations seulement au final… Avec sa signature à Metz pour trois ans, le natif de Sarrebruck veut relancer une carrière prometteuse, auréolée de deux sélections en équipe d’Allemagne, lors des matchs amicaux contre l’Équateur et les États-Unis au printemps 2013. « Je suis un régional en venant à Metz, explique le longiligne allemand. J’ai longtemps suivi les résultats de Metz car c’était le club qui n’était pas loin de chez moi quand j’étais jeune. Je suis optimiste pour aider le club à se maintenir en Ligue 1 et perdurer dans cette division le plus longtemps possible. » « On suivait Philipp depuis plus d’un an, explique Philippe Gaillot, le directeur général adjoint du FC Metz. On a profité de sa situation avec son club de Stoke pour le recruter. On aurait préféré conclure ce deal plus tôt mais on est déjà ravi de l’avoir conclu. » Joie éphémère ou vrai raté dans le casting ? Malgré les absences de Bisevac, le défenseur allemand n’a jamais été aligné en défense centrale, pis, il n’apparait pas souvent dans le groupe messin. Quel est le problème ? Le club ne précise pas de blessure pour Wollscheid lors de ses absences dans le groupe, dévoilant sans le dire implicitement que le joueur est victime du fameux « choix de l’entraîneur ». La blessure de Matthieu Udol jusqu’à la fin de la saison, et la suspension actuelle d’Assou-Ekotto va sûrement obliger Philippe Hinschberger de placer Niakhaté à gauche et donc libérer une place dans l’axe… que devrait récupérer Bisevac à peine de retour de blessure. Ou alors enfin l’essai Wollscheid pour Dijon samedi ? L’affaire s’annonce compliquée pour l’Allemand… quoi qu’on en dise…

 

 

 

Photos : DR - Article publié le 19 octobre 2017

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