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Que retenir du derby ?

En revenant du stade Marcel Picot avec le point du match nul (2-2) obtenu dans les arrêts de jeu grâce à Romain Métanire, le FC Metz reste sur le podium et empêche son voisin de s’envoler au classement. Pour la formation de Philippe Hinschberger, c’est aussi l’occasion d’engranger de la confiance avant la réception du Havre.

Metz y a cru jusqu’au bout

En revenant du diable vauvert à la 91e minute du match grâce à un bijou de passe de Yeni Ngbakoto pour Romain Métanire – tout un symbole pour deux purs produits du club –  le FC Metz version « Hinsch » a prouvé qu’il pouvait se targuer, à défaut d’être brillant vendredi soir, d’avoir de la ressource dans un match d’une grande importance pour le classement de Ligue 2. Menés au score à deux reprises, les Messins sont revenus au score à chaque fois.

Bekamenga encore décisif

Auteur de l’action qui amène le but contre son camp de Clément Lenglet, Christian Bekamenga est sans conteste l’homme à tout faire du FC Metz en ce moment. Buteur contre Laval, Créteil et Evian, le Camerounais aurait pu inscrire son 5e but en 4 matchs à Nancy sans l’intervention involontaire du capitaine nancéien. Il aurait pu être sanctionné d’une faute sur le défenseur de l’ASNL, puisqu’il s’appuie réellement sur son adversaire dans le duel aérien. Non sanctionné, tant mieux pour Metz.

Krivets absent, Candeias brouillon et Ngbakoto au niveau

Si le FC Metz se sort sans trop de dégâts de ce match, certains joueurs n’ont pas été à la hauteur de la rencontre. A commencer par le Biélorusse Sergei Krivets – pour qui j’ai pourtant eu une affection particulière – qui n’est clairement pas dans son élément en Ligue 2. Trop absent des débats, il manque des choses simples et est l’ombre du joueur talentueux que l’on a aperçu trop peu souvent. Volontaire et combattif, Daniel Candeias s’est montré trop brouillon durant ce match, ratant des centres à sa portée et des passes simples par précipitation. Mais son abnégation fait plaisir à voir. La paire Sassi-Mandjeck a plutôt bien géré la rencontre mais c’est le Camerounais qui a fait meilleure sensation, éteignant plusieurs incendies. Il est clairement un élément indispensable dans le schéma de Hinschberger même si techniquement il y a trop de déchets. On regrettera les approximations de Nuno Reis ou l’entrée fantomatique d’Ikaunieks, mais on saluera le bon match de Palomino et de Oberhauser. Yeni Ngbakoto est le baromètre de cette équipe. Quand il se réveille, Metz est dangereux.

Nancy aurait dû gagner, soyons clairs

Bien que tout heureux d’obtenir le nul dans ces circonstances, le FC Metz n’était pas au niveau de son adversaire vendredi soir. Nancy était un ton au-dessus et prouve que sa position et sa domination ne sont pas galvaudées. Pedretti est toujours aussi adroit, Aït Benasser et Lenglet seront courtisés cet été au vu de leur niveau, et Dalé a été un vrai diable pour la défense grenat. A plusieurs reprises, l’ASNL aurait pu concrétiser leur domination en inscrivant le 3-1 qui aurait douché les espoirs messins. Fort heureusement, à la fin, c’est Metz qui a été décisif.

Et maintenant ?

Metz se doit d’être plus dominateur et plus décisif. Depuis l’arrivée de l’ancien coach de Niort, Créteil ou encore Laval, les Grenats ont certes gagné 4 des 6 matchs qu’ils ont joués mais n’ont pas encore réussi à dominer réellement une rencontre de A à Z. Défaits à Valenciennes, concédant le nul à Nancy, les Messins n’ont gagné que par un but d’écart face à Laval, Sochaux, Evian et Créteil sans produire de performance digne d’un postulant à la montée. Il faudra donc que Metz monte en puissance s’il veut ne pas avoir de mauvaises surprises dans les semaines à venir.

Photos : Moselle Sport - Article publié le 8 février 2016

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