Que devient François Calderaro (ex-FC Metz) ?
Né à Reims dans le quartier d’Orgeval en 1964, François Calderaro débute le football au Stade de Reims, dès l’âge de 7 ans. « J’ai été licencié au club de 7 à 26 ans. Je ne dois pas être loin du record. » D’origine italienne, Calderaro, de son vrai prénom Francesco, arrive à Metz en 1991, précédé d’une réputation flatteuse de goléador en Champagne, lui qui avait enquillé 51 buts en 148 matches, en Division 2. Sur les conseils de Carlos Bianchi, l’ancien attaquant argentin du PSG… mais surtout du Stade de Reims, Carlo Molinari engage l’attaquant de 1m,76 en 1990.
Puissant et rapide, avec un centre de gravité plus bas que la moyenne, François Calderaro se fond vite dans le collectif messin et fait vite ses preuves dans l’équipe de Joël Muller. 10 buts la première saison avant de casser la baraque un an plus tard en finissant deuxième meilleur buteur du championnat de France de Division 1 derrière… Jean-Pierre Papin, excusez du peu. Avec 20 buts en 36 rencontres, il pointe à 7 buts du buteur marseillais, mais se place devant George Weah, alors au PSG.
Un PSG qu’il rejoint l’année suivante, en 1992, sans avoir la certitude d’avoir un temps de jeu conséquent. Problème, l’attaque parisienne est alors emmenée par George Weah et le néo international David Ginola. « Comme il ne m’avait pas recruté, je n’entrais pas dans les plans d’Artur Jorge », ajoute l’ancien numéro 9 messin. 37 matches plus tard (en deux saisons) et 7 buts inscrits seulement, son passage au PSG lui laisse cependant de belles lignes à son palmarès (un titre de champion de France en 1994 et une coupe de France en 1993).
Propriétaire d’un bar à Berck (Pas-de-Calais)
Il part se relancer dans la Ville Rose, Toulouse, où son instinct de buteur revient très vite. Les « Pitchounes » sont alors en Division 2 et le buteur calabrais d’origine permet au TFC de remonter en Division 1. De 1994 à 1997, Calderaro plante 49 buts en 97 matches avant de terminer sa carrière professionnelle sur les bords de la Garonne, à 33 ans.
Aujourd’hui propriétaire du bar « Le jour et nuit » à Berck, dans le Pas-de-Calais, François Calderaro a passé ses diplômes d’entraîneur et se rêve de nouveau sur les vertes pelouses hexagonales. « En France, on a de bons gardiens car les clubs ont fait appel à des entraîneurs spécifiques. Pour les attaquants, il n’y a pratiquement rien. J’en ai discuté avec Aimé Jacquet. Il est certain que c’est l’avenir mais les clubs sont frileux, déjà pour des raisons financières. » Mais la mentalité ne suit pas et l’ancien messin doit, pour l’instant se contenter de suivre cela de loin. A la tête de six enfants issus d’une famille recomposée (Anastasia, Marie-Claudia, Lisa, Romy, et deux garçons dont François, comme son père, qui joue au foot, à 13 ans, au Touquet), François Calderaro en a fini avec sa vie de nomade et tient donc avec sa femme Carole, un bar, en attendant sûrement, un jour, de le revoir sous une douche d’un club professionnel… Sans Marianne Mako cette fois…
Propos recueillis par le journal L’Union.
Photos : DR - Article publié le 16 octobre 2012