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« Palo » a mis tout le monde d’accord

Recrue discrète du début de saison dernière, loin derrière les transferts médiatiques de Florent Malouda ou de Sergeï Krivets, Jose Luis Palomino est arrivé sans tambour ni trompette et s’est affirmé comme l’une des meilleures recrues du mercato 2014-2015. Voire même la meilleure. Portrait d’un travailleur qui a su être patient.

San Lorenzo de Almagro. Club mythique made in Argentine, qui possède un soutien de poids en la personne du Pape François, et qui sort, à chaque décennie son lot de vedettes du football albiceleste. Le champion du Monde 1986 Oscar Ruggeri, l’international colombien Ivan Cordoba, le Parisien Ézéquiel Lavezzi et le Mancunien Pablo Zabaleta voire les anciens pensionnaires de la Ligue 1 comme Renato Civelli ou Diego Placente. C’est à San Lorenzo, 15 fois champion national et vainqueur de la Copa Libertadores en 2014, que Jose Luis Palomino a été formé et grâce à qui il est devenu l’un des rouages essentiels de la défense messine depuis la 12e journée de Ligue 1 et sa titularisation face à Caen. « Il y a de nombreuses différences entre le football argentin et le football français, explique le numéro 27 messin. En Argentine, le foot y est plus physique et plus tactique qu’en France mais les deux championnats sont très durs à jouer. Les ambiances sont plus chaudes dans mon pays mais la passion du foot est décuplée par rapport à la France. Une vraie religion. » Et si celui que ses coéquipiers surnomment « Palo » est aujourd’hui un défenseur surveillé par les recruteurs de Ligue 1 au vu de sa belle deuxième partie de saison et notamment des matchs réussis à Paris ou à Bordeaux, c’est aussi car il a été à bonne école. « J’ai eu la chance de connaître de grands entraîneurs à San Lorenzo qui m’ont inculqué les valeurs nécessaires pour réussir dans ce métier. » Diego Simeone, récent champion d’Espagne avec l’Atletico Madrid et finaliste de la Ligue des Champions 2014 ou encore Ràmon Diaz, ancien milieu de terrain de l’AS Monaco et multi-champion d’Argentine avec San Lorenzo et River Plate, sont de ceux-là.

« Je rêve de porter le maillot de la sélection argentine »

« Cyclone » (l’un des surnoms du club) durant 5 ans (2008-2013), Jose Luis Palomino quitte San Lorenzo pour rejoindre Argentinos Juniors, club basé – comme San Lorenzo – à Buenos Aires, la capitale du pays. Sous la houlette du champion du monde 1986, Claudio Borghi, Jose Luis Palomino vit une saison difficile avec le club formateur d’un certain Diego Armando Maradona. 13e lors du Tournoi d’ouverture, Argentinos Juniors termine 19e du tournoi de Fermeture et est relégué en 2e division argentine. C’est le moment pour « Jose » – le nom inscrit sur le maillot du joueur – de quitter le pays pour tenter l’aventure européenne. « Le fait de signer dans un club qui avait déjà un Argentin dans l’effectif a été un plus pour ma venue ici, avoue le défenseur central gaucher. J’ai très bien été accueilli par Guido (Milan, NDLR) et arriver au même moment qu’un autre Sud-Américain, Juan Falcon, m’a permis de me sentir vite chez moi à Metz. » L’adaptation n’est pas simple pour le défenseur originaire du nord de l’Argentine, et il n’apparaît pas sur les terrains de Ligue 1 avant le 24 septembre, et neuf petites minutes de jeu à Guingamp. Puis plus rien en championnat avant le 1er novembre. « J’ai connu une adaptation longue et difficile et il m’a fallu comprendre le football français pour pouvoir aider l’équipe. J’ai été patient et je crois avoir été récompensé de mon travail en ayant la confiance du coach en fin d’année dernière. »

« Je suis heureux ici mais… »

Titulaire pour la première fois lors de la 12e journée du championnat de France de Ligue 1 face à Caen (3-2), Palomino obtiendra sa place définitive dans l’axe de la défense grenat à partir de la 19e journée, face à Monaco (0-1). Il n’en bougera plus sauf lors de la 29e journée, pour une suspension. Plus qu’un titulaire, Jose Luis Palomino est devenu l’homme fort de la défense messine. Au point d’intéresser les clubs de Ligue 1, comme les Girondins de Bordeaux ou le Stade Rennais plus récemment. « Je suis heureux à Metz et je veux rester pour aider le club en Ligue 2, je le fais avec plaisir. » Pour le défenseur de 25 ans, le temps presse tout de même. « Je rêve de porter le maillot de la sélection argentine, conclut-il. Et je sais que cela passe par de grandes performances dans des clubs importants en Europe. Je serai patient mais je ne veux pas manquer ma chance. » Le téléphone de « Palo » ne devrait pas connaître la tranquillité si chère au défenseur argentin…

 

« Palo » info

Le club le plus impressionnant en L1 : « L’Olympique Lyonnais »

L’attaquant le plus difficile à marquer en L1 : « Lucas Barrios (Montpellier) »

Le meilleur joueur argentin de L1 : « Javier Pastore (Paris Saint-Germain) »

Le plus grand joueur argentin : « Lionel Messi (FC Barcelone) »

Le défenseur argentin rêvé pour jouer en défense centrale : « Gabriel Heinze (ancien joueur du PSG, Real Madrid ou Manchester Utd) »

Le meilleur défenseur central du monde : « Thiago Silva (Paris Saint-Germain) ou Sergio Ramos (Real Madrid) »

 

Photos : Moselle Sport, DR - Article publié le 29 septembre 2015

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