Nantes – Metz : l’avant-match
Nantes, pas encore au top
Le FC Nantes se voyait dans le top 10 à la fin de la saison. René Girard, lui, estime qu’il vaut mieux voir un peu plus large : « Il faudra peut-être réviser les ambitions affichées entre la 1re et la 10e place, et voir jusqu’à la 15e place. » Avec deux défaites (contre Monaco et à Bordeaux) et une victoire (à Dijon, lors de la 1re journée), le FC Nantes ne sait pas encore vraiment encore se situer dans ce championnat de France. « On a beaucoup dégraissé, dix joueurs plus ou moins titulaires la saison dernière sont partis. C’est énorme. » Avec les cinq arrivées, les postes sont presque tous doublés, mais l’entraîneur des Canaris n’a donc pas réussi à obtenir les deux profils qu’il recherchait, un n°6 et un attaquant de côté. Il sait alors qu’il devra composer avec le centre de formation : « Il va falloir être réaliste et s’appuyer sur les jeunes. »
A quoi ressemble le FC Nantes 2016-2017 ?
Si René Girard estime que « le recrutement est intéressant, correct », il exprime aussi « un peu de déception » quant « aux deux joueurs qui ne sont pas venus », à savoir un n°6, qui aurait permis de libérer quelque peu le Belge Guillaume Gillet et d’éventuellement le faire jouer un peu plus haut, et un joueur offensif de couloir. Un échec qui l’a « un peu contrarié » bien qu’il ne pense pas que le FCN s’y soit pris trop tard. « Il y avait une volonté d’attendre pour avoir les idées claires », explique Girard, notamment pour le cas Max-Alain Gradel, l’ancien attaquant stéphanois, pour qui le technicien avait donné son feu vert, mais qui n’est finalement pas venu. Les Canaris se sont délestés de Lorik Cana, Johan Audel, l’énigme Sigthorsson, Rémi Gomis et Adryan. Côté arrivées, les Brésiliens Diego Carlos et Lucas Lima sont venus du Portugal, le Danois Thomsen, le Suédois Kacaniklic (photo) et le Polonais Stepinski sont venus garnir les rangs. « On est un club formateur, mais il ne suffit pas de le dire. La formation, il faut la faire », prévient Girard, qui compte néanmoins jouer cette carte « à fond », bien que cela soit « un travail de longue haleine ». Parmi les jeunes joueurs, « quatre ou cinq » peuvent accéder à l’équipe première, « d’autres sont en approche, mais il ne faut pas aller trop vite », tempère l’ancien entraîneur du LOSC. « À un ou deux joueurs près, l’effectif est composé à 50 % de jeunes du club, en devenir. Tous ne sont pas titulaires. Il va falloir que la formation travaille bien. »
Le FC Metz peut-il enchaîner ?
2 victoires en 3 rencontres, les Grenats ne s’attendaient pas à un tel départ. Une seule défaite – au Parc des Princes qui plus est – et surtout une vraie envie de gagner. Menés face à Lille, malmenés face à Angers, les hommes de Philippe Hinschberger ont tout de même su trouver la solution et empocher les six points. Ce déplacement à Nantes ne s’annonce pas simple pour autant. Dans l’histoire des confrontations à La Beaujoire, le FC Metz ne s’est imposé qu’à 8 reprises pour 25 défaites et 17 nuls. La dernière victoire grenat en terres nantaises en championnat remonte à la saison 1999-2000. C’était une victoire 3-1 grâce à des réalisations de Louis Saha, Gérald Baticle et un CSC d’Eric Carrière. En 2015, lors du dernier match entre les deux équipes, la rencontre s’était soldée par un match nul sans relief 0-0.
Photos : DR - Article publié le 9 septembre 2016