Les 5 voyages extraordinaires de Gilles Bourges
Maroc (1998-2002)
Les Lions de l’Atlas avec Henri Michel
Le contexte : Gilles Bourges était sans emploi après la fin de son aventure avec Mulhouse. Contacté pour être entraîneur des gardiens du club marocain du FAR Rabat, Bourges doit effectuer un essai de deux mois au Maroc. Après seulement trois semaines à Rabat, le natif de Saint-Brieuc est convoqué par la Fédération marocaine pour ouvrir une école des gardiens et rejoindre le staff français de l’équipe nationale d’Henri Michel. Il travaillera ensuite avec le Portugais Humberto Coelho.
L’expérience : « J’ai accepté cette mission avec enthousiasme, c’était une première pour moi de gérer une académie de jeunes gardiens de but en plus d’être associé à la sélection nationale. Cette école a duré trois ans et demi, jusqu’à mon départ où malheureusement, elle n’a pas perduré dans le temps. Avec la sélection, j’ai vécu une période extraordinaire avec une Coupe du Monde, deux Coupe d’Afrique des Nations et surtout une aventure humaine fantastique qui m’a ouvert l’esprit sur le travail à l’étranger et m’a donné l’envie de vivre d’autres expériences de ce type. »
Émirats Arabes Unis (2004-2005)
Al-Aïn avec Alain Perrin et Christophe Galtier
Le contexte : Le contrat de Gilles Bourges, ainsi que ceux de Gérard Gili et de Christophe Galtier, à Bastia, n’avaient pas été renouvelés à la fin de la saison 2003-2004. Alain Perrin, qui vient de rejoindre le club émirati d’Al-Aïn avec son adjoint, Christophe Galtier, demande à l’ancien gardien de Rennes et du Red Star de les rejoindre pour prendre en main les gardiens de but. A l’époque, Al-Aïn est le club vainqueur de la Ligue d’Asie des Champions en titre.
L’expérience : « Cette expérience s’est rapidement compliquée suite au limogeage conjoint d’Alain Perrin et de Christophe Galtier en octobre, après seulement trois mois en poste. Al-Aïn est club avec de gros moyens et d’énormes ambitions, et aussi une grosse exigence de résultats. J’ai fait l’intégralité de la saison aux Émirats Arabes Unis mais le travail au quotidien n’était pas évident avec les gardiens. Ils n’avaient pas la rigueur du travail et c’était particulièrement difficile de les faire bosser comme j’en avais l’habitude. Il fallait bousculer les traditions et ce n’était pas simple. Nous avons tout de même remporté les deux coupes nationales. »
Angleterre (2005-2006)
Portsmouth avec Alain Perrin et Christophe Galtier
Le contexte : Après l’expérience dans le Golfe, Gilles Bourges rejoint une nouvelle fois la duo Perrin-Galtier. Cette fois-ci, direction l’Angleterre et Portsmouth, alors en Premier League. Club instable qui change souvent d’entraîneur, ne fera pas d’impasse avec Perrin qui restera seulement sept mois outre-Manche, entre avril et novembre 2005. Gilles Bourges, libre à partir de l’été 2005, propose ses services à Portsmouth, gratuitement, pour participer à la préparation estivale des gardiens.
L’expérience : « Rejoindre l’Angleterre, c’était quelque chose d’extraordinaire pour moi. C’est le football dont tout le monde rêve, un championnat très compétitif, des matchs passionnants et un engouement pour ce sport qui donne des frissons dans les stades. J’ai proposé mon aide gratuitement au président de Portsmouth qui a accepté que je m’occupe des gardiens durant l’été. Comme la collaboration s’est bien passée, ils m’ont finalement proposé un contrat. C’était un travail passionnant avec cinq gardiens de nationalité différente : le Néerlandais Sander Westerveld, l’Anglais Jamie Ashdown, l’Italien Andrea Guatelli, le Grec Konstantinos Chalkias et le jeune Bosnien Asmir Begovic (aujourd’hui à Chelsea, NDLR). A la suite du limogeage d’Alain en novembre, j’ai travaillé ensuite avec Harry Redknapp pendant six mois avant de quitter le club. »
Arabie Saoudite (2006-2007)
Al-Shabab avec Humberto Coelho
Le contexte : Après la fin de son aventure anglaise, Gilles Bourges est contacté par Humberto Coelho, l’entraîneur portugais d’Al-Shabab, qui avait collaboré avec le coach des gardiens en sélection marocaine. L’Arabie Saoudite, une expérience qui va vite tourner court…
L’expérience : « Je ne garde pas un bon souvenir de ce passage en Arabie Saoudite pour plusieurs raisons. La première, c’est que la vie est très compliquée dans le pays avec le régime en place et que c’est difficile de s’y sentir bien. La seconde, après seulement six mois en poste, j’ai dû quitter le club pour des raisons de santé. »
Qatar (2009-2010)
Directeur technique national à Al-Arabi
Le contexte : Après deux ans passés à Troyes, Gilles Bourges résilie son contrat après une descente en National qui succédait à une année où l’ESTAC de Denis Troch avait manqué de peu la montée en Ligue 1. Dégoûté de la tournure prise par les événements dans son club de cœur, Gilles Bourges accepte le challenge qatari, une nouvelle corde à l’arc du Briochin.
L’expérience : « La fédération qatarienne de football cherchait un directeur technique national pour un club, Al-Arabi en l’occurrence. Un DTN français qui plus est et c’est la raison pour laquelle j’ai été contacté pour ce poste. J’ai trouvé le poste intéressant pour pouvoir développer la formation et les jeunes joueurs du club. Je ne suis resté qu’un an au Qatar car je ne pouvais refuser l’offre qu’on venait de me faire en France. Le coup de téléphone d’Antoine Kombouaré pour le rejoindre au Paris Saint-Germain en remplacement de Nicolas Dehon qui partait pour l’Olympique de Marseille a scellé mon expérience qatarienne. Je suis resté trois ans au PSG pour travailler avec Antoine puis Carlo Ancelotti avant de quitter le club en 2013 à l’arrivée de Laurent Blanc qui souhaitait travailler avec Nicolas Dehon, de retour au PSG. Une grande aventure à Paris. »
Photos : FC Metz - Article publié le 31 mai 2017