FC Metz : c’est quoi le problème ?
La chance finit toujours par tourner. C’est une constance. Le FC Metz qui cale avant ou juste après la trêve hivernale, c’est aussi une constance. Malheureusement. Depuis le match face à Laval le 11 septembre (0-1 en faveur des messins), le FC Metz alterne prestations de haut vol et trous d’air manifestes. Les premiers motifs d’inquiétude sont apparus face au voisin nancéien. Car lorsque l’on se souvient du flamboyant 3-0 en 2013 à Saint-Symphorien, on a forcément été déçu par la prestation du FC Metz version 2015-2016, auteur d’un 0-0 sans saveur. Les Rouge et Blanc, cette fois-ci, ne s’en étaient pas laissés compter, donnant l’alerte dès le début du match par Hadji puis par des attaques répétées aux 57e, 61e, 64e, 77e et 81e, sans toutefois concrétiser. Fort heureusement, Thomas Didillon veillait au grain. Comme il l’avait déjà fait contre Laval à cinq reprises. Le portier messin – son portrait à découvrir dans notre Moselle Sport n°62, dans les kiosques à compter du 15 janvier – est conscient des manques actuels de son équipe. « On vit une période compliquée en cette fin d’année. On s’est voilé la face avec la victoire face à Bourg-Péronnas (5-0) compte-tenu du score large. On croyait les problèmes résolus et on est redevenus suffisants. Il faut (ré)enclencher quelque chose, c’est important pour rester accrocher au wagon de tête », avouait-il sans détours lors de la conférence de presse du 9 décembre dernier. La suffisance, l’un des 7 nouveaux pêchés capitaux, que le FC Metz a fait valoir face à Nîmes, le dernier du championnat capable de leur mettre deux buts en tout juste 5 minutes.
Sursaut d’orgueil attendu
Le wagon de tête est d’ailleurs très encombré avant Noël. Metz dispose de 30 points mais se trouve désormais à portée de tir du Red Star (30 points également avec une différence de buts moindre), Clermont, Le Havre et Auxerre, totalisant quant à eux 28 points et dans une moindre mesure de Lens (26 points). Autant d’équipes qui ont fait un résultat contre les Grenats (Red Star et Auxerre ont gagné tandis que Clermont, Le Havre et Lens ont obtenu le match nul). Si face à Dijon, « nous avons eu, cette fois, la bonne attitude », confiait José Riga lors de la conférence de presse du 12 décembre, il devient plus qu’urgent de relever la tête. Car, toujours selon le technicien belge, « la capacité d’une équipe à se rebeller se mesure devant l’adversité, dans les coups durs ». Un résultat à Tours, 13e du classement, sera donc attendu. D’abord pour passer de bonnes vacances et bien terminer l’année. Ensuite, pour casser la spirale négative dans laquelle les Messins se sont englués. Rappelons qu’avant l’embellie entrevue face à Bourg-en-Bresse, le club à la Croix de Lorraine avait été l’auteur de 5 matchs sans victoire et qu’après ce succès, il a enchaîné sur 3 défaites, dont l’une en Coupe de France face à Wasquehal, pensionnaire et actuel leader de CFA. Après Dijon, José Riga avait, une nouvelle fois, pointé « les erreurs individuelles » tout en soulignant le bel état d’esprit des garçons. Enfin, comme le confiait Yéni Ngbakoto à nos confrères du Républicain Lorrain, le meilleur buteur du FC Metz, « nous avons l’obligation de relever les têtes. » Souvenons-nous aussi qu’à la fin de l’hiver 2011, le FC Metz était 4e. La suite, on la connaît. Aujourd’hui, si les données ne sont pas les mêmes car l’équipe a clairement les moyens de monter, la vigilance est plus que jamais de mise.
Photos : Moselle Sport - Article publié le 14 décembre 2015