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Peugeot 3008 II, de belles promesses

Le 3008, au même titre que la 308, revêt une importance capitale pour le constructeur français. À l’heure du tout SUV, on le comprend. Présentation d’une (future) référence.

Je n’ai encore jamais assisté à une présentation du géant Apple. Mais je pense valablement que la démonstration de force de Peugeot au Bourget le 23 mai dernier, ne devait pas trop s’en éloigner. En effet, avec une partie réservée des célèbres installations du Bourget et 400 journalistes européens invités, le « Reveal » 3008 comme il convient de l’appeler, a été une manifestation à hauteur de l’événement. Vidéo à sensations, gros son, suspense savamment travaillé avant de découvrir le véhicule, Peugeot l’a clairement joué à l’américaine. Les interventions des principaux dirigeants Peugeot participaient également au même état d’esprit. Montrer très clairement que le nouveau produit de la maison sochalienne allait vraisemblablement devenir la nouvelle référence du segment. En effet, depuis plusieurs années, et quel que soit le segment, le marché du SUV explose. En Europe, dans le segment C, toujours le plus important et le plus diversifié, les ventes de SUV ont été multipliées par 2,5 depuis 2009, date de lancement de la première génération de Peugeot 3008. Désormais, en Europe et tous segments confondus, une voiture appartient à cette catégorie des fameux SUV (Sport Utility Vehicle). C’est aussi dire l’importance du lancement du 3008, 2e génération appelée à remplacer l’une des stars du segment qui n’a connu qu’un petit tassement de ventes cette année. Mais revenons à notre « Reveal ». Un événement que le directeur général de la marque, Maxime Picat, « attendait depuis quatre ans. Les clients de ce type de véhicule apprécient le caractère remarquable de leur véhicule, le côté robuste et dominant mais la vraie force est la nouvelle expérience au volant. Si Peugeot incarne le plaisir de conduire, le SUV doit aussi être l’occasion d’incarner une nouvelle expérience sensorielle. » Bref, vous l’aurez compris. Le discours est bien huilé, alléchant mais le tout est de savoir s’il tient vraiment ses promesses.

Planche de bord spectaculaire

Les discours dithyrambiques se sont poursuivis. « Une nouvelle ère pour Peugeot », « la promesse d’une nouvelle expérience de conduite », « jamais une voiture n’a autant incarné ce qu’est Peugeot ». Avec de telles louanges, les dirigeants de Peugeot ont fait saliver les journalistes. Jusqu’à ce que le SUV fasse son entrée sous les projecteurs, au bout de 45 minutes de présentations diverses et variées. Première réaction : le style du nouveau crossover rompt radicalement avec l’actuel. Face avant verticalisée rappelant les dernières productions de la marque (2008 restylée), capot long et horizontal pour rompre définitivement avec les monospaces, larges protections (bas de pare-chocs, passages de roues, bas de portes) pour ressembler à un 4×4 tout comme la garde au sol rehaussée et les barres de toit profilées. La voiture est plus courte qu’auparavant et c’est désormais un style tendu et acéré qui prédomine. À noter également le retour du toit panoramique, le Black Diamond®, pavillon noir brillant, souligné par un enjoliveur inox livré en série qui se prolonge jusqu’au béquet arrière. Au final, autant le 3008 actuel faisait rondouillard et n’avait pas de style affirmé, autant le nouveau qui sera disponible à compter de l’automne prochain, peut faire penser sous certains angles au Range-Rover Evoque. Il y a pire comme comparaison !

 

En revanche, à l’intérieur, le Peugeot ne ressemble à aucun autre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le constructeur français a sorti le grand jeu. Le regard est immédiatement capté par une planche de bord spectaculaire. À en croire le directeur du design Peugeot, Gilles Vidal, « nos équipes ont beaucoup travaillé sur l’ergonomie et le design du poste de conduite. Chaque détail a été travaillé. » Par exemple, le combiné tête haute dévoile en série une dalle numérique haute résolution de12,3 » au graphisme futuriste. Entièrement paramétrable et personnalisable, le combiné regroupe tout ce que le conducteur souhaite avoir directement dans son champ de vision. Cinq modes d’affichage différents accessibles via une molette au volant – permettent au conducteur de composer à la carte son combiné. Le mode « Personnel », configurable depuis l’écran tactile, permet notamment au conducteur d’afficher un large choix d’informations : reprise de la navigation, aides à la conduite, paramètres moteur, ordinateur de bord, données dynamiques etc. Le tout prolongé par le i-Cockpit® Amplify qui, comme son nom l’indique, amplifie les sens : la vue, en jouant sur l’intensité des éclairages d’ambiance et la couleur dans les écrans ; l’ouïe, avec les paramètres d’ambiance musicale ;
le toucher, avec les massages multipoints distillés dans les sièges (jusqu’à cinq programmes) et l’odorat avec un diffuseur de fragrances. Ça ne vous rappelle rien ? Nous si. Toutes ces innovations nous font penser à Renault avec l’Espace V, la Talisman ou la Mégane IV. Mais pas dans Kadjar, le principal concurrent du 3008. Cherchez l’erreur…

« Il ne faut plus rien toucher »

Comme dans la 208 ou la 308, le petit volant est encore plus compactet est redessiné avec une jante présentant deux méplats pour une meilleure préhension. Côté finition, l’attention portée au choix des matériaux confirme l’embellie des productions sochaliennes et démontrant une nouvelle fois que le constructeur a pris de l’avance sur ses trois concurrents Français, Renault, Citroën et DS. On a aussi retenu que la 3008, 2e du nom a gagné en habitabilité – confirmée par l’impression d’espace à l’arrière – en contenance de coffre (520 litres contre 430 actuellement) tout en offrant beaucoup plus de praticité au quotidien. « D’abord parce que le seuil de chargement est le plus bas de la catégorie », précise Marion David de l’équipe Produit Peugeot 3008. « Ensuite, parce qu’on obtient un plancher plat en un tour de main et que le plancher de coffre peut se matérialiser en deux positions. Puis, on a un petit + : la trottinette pliante électrique. » Si Carlos Tavares, l’actuel dirigeant du groupe PSA et pilote automobile à ses heures perdues, dit qu’il « ne faut plus rien toucher » à ses ingénieurs, on peut le croire sur parole. Vivement les essais presse qui devraient se dérouler pendant le Salon de Paris. Histoire vérifier la qualité des trains roulants, la perte de poids (moins 100 kg selon les versions) et les moteurs de pointe que sont le THP 165 en essence et le HDi 180 en diesel.

Photos : Peugeot - Article publié le 9 août 2016

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