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Renault Scénic TCE 130 Intens : Le bel âge

On n’a pas tous les jours 20 ans. Depuis 1996, le Scénic parcourt les routes de France et de Navarre. En quatre générations, son succès ne s’est pas démenti avec pas moins de 5 millions d’autos produites. Aujourd’hui, pour se distinguer de la concurrence, il revient complètement transfiguré. Essai de la 4e génération sur les routes du Nord de la France.

Simple émanation de la Mégane 1 en 1996, le Scénic est devenu, dès sa première année de commercialisation, un véritable phénomène. Celui qui a créé une nouvelle catégorie de véhicules, en est aujourd’hui à sa 4e génération. Une génération qui a clairement décidé de marcher sur les plates-bandes des SUV – ces 4×4 qui n’en sont pas – rois des marchés européens. D’ailleurs, rien que dans sa gamme, Renault n’en compte pas moins de trois officiellement déclarés : Captur, Kadjar, Koleos voire dans une certaine mesure, la cinquième édition de l’Espace, véhicule plutôt inclassable à nos yeux. Revenons-en à notre Scénic. Par rapport à la IIIe génération sortie en 2009, les designers n’ont rien conservé. Ou si peu. Si les amateurs de voitures se rappelleront avec bonheur de l’esthétique sympa du concept R-Space de 2011, ils seront ravis de constater que le Scénic IV s’en est clairement inspiré. En effet, le nouveau monospace compact (si tenté de dire que c’en est encore un) de la marque au losange affiche désormais des courbes généreuses et une surface vitrée latérale réduite comme ces diables de SUV. Il est aussi légèrement plus haut que son prédécesseur tout en préservant un certain cachet sportif. Comment est-ce possible ? Grâce à l’adoption – fait unique dans la catégorie – de roues de 20 pouces. Un effet « bœuf » qui a le don de remplir les ailes de Scénic et lui donner un « je ne sais quoi » que les autres n’ont pas. Un sentiment renforcé par la peinture bi-ton (lire notre encadré). Autrement, on retrouve tout de même les codes stylistiques du monospace avec une ligne capot/pare-brise sans réelle cassure et l’identité commune à toutes les Renault, losange hypertrophié et signature lumineuse exacerbée. On aime ou on n’aime pas mais force est de constater que l’ensemble est loin d’être dénué de personnalité et forme, disons-le clairement, un ensemble très harmonieux. Pour notre part, nous sommes plutôt séduits. Renault ou plutôt son designer Laurens Van Den Acker, sait dessiner des voitures. Ça fait du bien.

À la page

À l’intérieur, ceux qui ont déjà eu l’occasion de conduire les dernières productions au losange, ne seront pas étonnés de retrouver la même ambiance que dans les Mégane, Talisman et autres Espace. La grande tablette 8″7 trône au milieu de la console centrale et peut constituer, à elle seule, un motif d’achat. Cette tablette R-Link 2 qui recense l’ensemble des commandes du véhicule, semble toujours aussi réactive et donne accès au Multi-sense, « joujou » sympa pour déterminer son style de conduite. La sellerie, elle aussi, constitue le point fort du nouveau Scénic avec des sièges semblables à l’Espace, symboles de la montée en gamme du monospace compact. On retrouve également les astuces des autres modèles comme le système astucieux de rabattement de la banquette arrière (Easy Brake), la boîte à gants coulissante que l’on doit au Captur sans oublier la reprise des tiroirs ingénieux de l’ancien Scénic, accompagnés des trappes dans le plancher. Enfin, le Scénic IV se met à la page des autres concurrents avec l’escamotage des sièges arrière dans le plancher, à la manière des 5008, Picasso et Touran. Une initiative heureuse surtout lorsqu’on a été confronté à porter dans sa vie un siège de Scénic III (17 kg l’unité) ! Côté finition, on observe avec bonheur, la même montée en gamme observée que sur Mégane avec des matériaux nobles et bien assemblés. Les plastiques ne semblent pas rayables. À confirmer dans le temps. Si l’habitabilité semble en léger recul par rapport au Scénic III (il n’y a plus trois sièges indépendants à l’arrière), le coffre a gagné en volume avec 506 dm3 et 718 en version longue.

Nouvelle sensation

Si un monospace est fait pour les familles, c’est aussi une voiture qui se conduit. Dans cette catégorie-là, le plaisir est souvent mis de côté. Le Scénic a toujours été une bonne machine à rouler, plutôt confortable mais côté plaisir, on a toujours connu mieux. Même si cette voiture n’est pas conçue pour s’amuser sur petites routes, la fantaisie n’a jamais été de mise. En revanche, au vu de l’esthétique prometteuse du Scénic IV, nous étions curieux et très impatients d’en prendre le volant. Pour ceux qui ont déjà conduit un Scénic, oubliez tout. Le « IV » est complètement transfiguré. Tenant toujours aussi bien la route que son prédécesseur, il est un cran au-dessus en termes de prise de roulis. Le Scénic se tient plus droit dans les virages, est efficace au freinage et fait nouveau, est bien plus ferme ! Les roues de 20 pouces n’étant sans doute pas étrangères à ce phénomène. Néanmoins, ce n’est pas dérangeant car c’est en phase avec le nouveau style du véhicule empreint de dynamisme. Le moteur essayé, le turbo essence de 130 chevaux, est un classique chez Renault. Et en fonction des véhicules de la gamme, il connaît des fortunes diverses. Dynamique sous le capot d’une Mégane mais apathique sous celui d’un Kadjar, il est mi-figue, mi-raisin sur un Scénic. Les montées en régime sont franches mais les reprises plutôt décevantes. Plutôt que de proposer un TCE 115 et un TCE 130, nous aurions plutôt opté pour une entrée de gamme en 130 et un cœur de gamme en TCE 150 qui aurait davantage fait l’affaire. Ce n’est que notre avis… Bref, vous l’aurez compris, les amateurs de petites routes sinueuses seront ravis de guider le nouveau Scénic mais resteront sur leur faim s’ils prennent une essence : dCi 130 voire dCi 160 préconisés

Conclusion

Plus beau, plus moderne et surtout plus sympa à conduire, le Scénic IV est une réussite. Cependant, l’habitabilité a légèrement régressé et les moteurs essence sont un peu justes. Mais Renault semble, dans tous les cas, bien parti pour reprendre la tête des ventes des monospaces compact en France.

 

Zoom sur…

La personnalisation

Le Scénic IV se distingue de concurrence par son esthétique mais surtout par ses roues de 20 pouces et par sa possibilité de couleur bi-ton. Côté pneus, Renault a contractualisé avec Michelin, Continental et Goodyear pour que la monte spécifique en 20 pouces soit au même tarif que le 17 pouces actuel. Toujours dans ce même souci d’exclusivité, Scénic IV a adopté une peinture bi-ton du plus bel effet. Selon les couleurs de carrosserie, le toit peut être noir ou gris cassiopée. Certaines teintes sont également exclusives comme le magnifique jaune miel réservé à la version courte. Pour ce faire, Renault a investi dans son usine de Douai en la dotant notamment d’une cabine lumière pour contrôler au mieux les aspects qualitatifs de la peinture. Les ouvriers de l’usine ont également formés au marouflage bi-ton (clin d’œil à Valérie Damidot) pour procéder au mieux à l’application du bi-ton.

Photos : DR - Article publié le 24 janvier 2017

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