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Basket fauteuil : les Red Dragons sont entrés dans une autre dimension

La saison 2019-2020 de l’équipe mosellane la plus capée de basket fauteuil s’affirme à mi-chemin comme l’une des plus prolifiques de son existence. Explications.

 

En enregistrant l’arrivée de trois nouveaux joueurs – Ibrahim Guirassy en provenance de Gennevilliers, Okonoko Okitapoy et Aissa Falempe, tous deux du Toulouse Iron Club – Les Red Dragons ont démontré qu’il fallait une fois de plus compter avec eux cette saison. Le 5 octobre 2019, lors de leur premier match à domicile, ils avaient déroulé face aux Léopards de Guyenne incapables de suivre le rythme imposé par les Naboriens et repartis sur leurs terres aquitaines avec 38 points d’écart dans la besace (92-54). Mais cette première réussie était l’arbre qui cachait la forêt. Dans la Ville Rose la semaine suivante, les Red Dragons perdaient de leur superbe. « Dès l’entame du match, on avait d’emblée perçu que les choses allaient être compliquées », rappelait Julien Fleutot, jadis joueur, aujourd’hui coach principal. En effet, les maladresses avaient été nombreuses et constantes. « Surtout, nous étions alors dans l’incapacité de limiter l’impact de de Nabil Gueddoun qui avait marqué 37 points. » Pour porter le score final à 61-54. Même si la suite allait se concrétiser par deux victoires supplémentaires – 81-64 face au Puy-en-Velay et 64-74 à l’extérieur contre Meaux – les Red Dragons étaient clairement sur courant alternatif, capables de lâcher du lest à des moments clés d’une rencontre. Si cette attitude passait contre des formations aux niveaux moindres, l’addition ne pouvait être que beaucoup plus salée face aux deux grosses cylindrées du championnat, Hyères et Le Cannet (respectivement 60-91 et 66-82).

 

La victoire dans la douleur face au LUC Handibasket a été la véritable sonnette d’alarme. Menés pendant plus d’une demi-heure, les Red Dragons n’avaient pas réussi à contenir les assauts des Lillois bien en place, emmenés par un ancien de la maison Arnaud Nafiz. « Ce match avait été particulièrement âpre avec 2 joueurs exclus de part et d’autre et pas moins de 6 fautes techniques », expliquait Pietro Lambroni, le président du club. Saint-Avold n’avait dû son salut grâce à son collectif incarné par la hargne de son capitaine Sam Bader, meilleur marqueur avec seulement 17 points. Un match à oublier à tous points de vue même si l’essentiel reste les 2 points de la victoire (67 – 73).  Ce qui s’avérait préoccupant était surtout le manque de hargne et de cohésion entre les joueurs, vraisemblablement déboussolés par le schéma tactique, de plus en plus statique de Michel Mensch. Même si la dernière victoire de 2019 fut éclatante (103-54 face à Meylan), elle n’était pas représentative du niveau que l’on était en droit d’une équipe comme Saint-Avold.

La touche offensive de coach Fleutot

Changement de paradigme en 2020. Michel Mensch ayant décidé de jeter l’éponge, il est remplacé au pied levé par Julien Fleutot. Le premier match sous l’ère de l’ex joueur dresse un constat sans appel : 75-29 contre Gennevilliers. Mais comme Meylan, l’équipe francilienne est loin d’être un cador du championnat… Le test grandeur nature a été plutôt celui des quarts de finale en Coupe de France, malheureusement perdu sur le fil face à Hyères (58-65). Un match qui a fonctionné comme un révélateur. Les automatismes, la conviction et le plaisir du jeu avaient bel et bien retrouvé le chemin de la maison naborienne grâce au schéma de jeu basé sur l’offensive de julien Fleutot. Par la suite, Bordeaux, Toulouse et Lille en ont d’ailleurs fait les frais. Toutes, sans exception, se sont cassées les dents. À chaque fois, plus que les individualités incarnées par l’incontournable duo néerlandais (Poggenwisch et Bellers), Saint-Avold est (re)devenue un collectif puissant et solide. Avec des capacités mentales qui pourraient lui permettre désormais de jouer les premiers rôles dans le championnat. L’actuel 2e de Nationale A, à 1 point de Hyères (qui, il est vrai, a deux journées de moins), est assuré de jouer les play-offs et fera de son mieux pour aller loin en championnat d’Europe (du 13 au 15 mars en Pologne). Suite au prochain épisode…

Photos : Moselle Sport - Article publié le 30 mars 2020

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