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Renault Mégane GT : en attendant la RS

Si la Mégane RS 3e du nom ne prendra sa retraite qu’au cours de l’année 2017, sa remplaçante se décline déjà en version GT. Un savant cocktail alliant moteur turbo de 205 ch, style acéré et surtout 4 roues directrices, unique dans la catégorie. Nous avons eu l’opportunité d’en prendre le volant. Premières impressions.

À la rédaction de Moselle Sport, on aime bien la Mégane. La première rencontre avec la compacte de Renault remonte à juillet 2010 sur le circuit de Chenevières. Nous avions été conviés à un essai de la Mégane RS III en compagnie de moniteurs de pilotage chevronnés. Comme nous n’en avions pas encore assez, nous avions réitéré l’expérience en novembre 2001, en prenant place à bord de cette même Renault mais cette fois-ci dans sa livrée bleue de la BRI (Brigade Rapide d’Intervention) avec nos amis les gendarmes. Enfin, dernière rencontre en date, c’est-à-dire il y a un peu moins de trois ans – en novembre 2013 – c’était avec la version Trophy (275 ch) sur le circuit Francis Maillet. À chaque fois, le plaisir ressenti à bord de la voiture française la plus puissante du marché, était garanti. Une voiture qui, sur quasiment tous les points, est sensationnelle. Bien sûr, elle a ses quelques défauts mais vous connaissez l’adage, « quand on aime, on ne compte pas. » Avec la nouvelle Mégane IV, point de RS dans un premier temps. Pour chapeauter la gamme et jouer la sportive de service, le constructeur français a sorti sa GT. Une appellation bien connue chez Renault puisqu’elle a déjà été déclinée sur d’autres modèles de la marque (tout comme chez Peugeot, son concurrent direct). Une finition sportive avec tous les artifices qui vont bien : calandre inférieure spécifique en nid d’abeille, canule d’échappement elliptique, diffuseur profilé, jantes de 18″ et sièges enveloppants à appuie-têtes intégrés, surpiqûres bleues et logo sport à damier. En clair, le grand jeu qui sied parfaitement avec les nouvelles lignes de la Mégane IV qui s’inspirent des dernières productions que sont l’Espace ou Talisman. Le design est tendu, acéré, plein de personnalité. La signature lumineuse, en C à l’avant et issue du Light Painting à l’arrière – plusieurs pinceaux lumineux qui accentuent la largeur perçue de la voiture et augurent un effet 3D à la lumière – parachève la belle impression d’ensemble. La Renault Mégane a trouvé une personnalité, ce qui manquait à la IIIe du nom. Esthétiquement, le contrat est rempli.

Multi-Sense au menu

La Mégane IV, c’est aussi comme les dernières productions de la marque, un gros travail sur les sensations de conduite. En effet, Renault a mis le paquet sur le contenu technologique. Comme dans Talisman ou Espace, on retrouve le système Multi-Sense. Pour mémoire, c’est une technologie permettant de personnaliser l’expérience de conduite en agissant notamment sur la réponse de la pédale d’accélérateur et du moteur, sur le temps de passage des vitesses avec la boîte de vitesses automatique EDC, sur la fermeté de la direction ou sur l’ambiance lumineuse de l’habitacle (5 au choix, sépia, rouge, bleu, violet et vert). Par ailleurs, en lien avec Multi-Sense, le conducteur a la possibilité de personnaliser le son du moteur. Il y a aussi R-Link 2 et son écran vertical de 8,7″, une véritable tablette, très réactif et aux fonctionnalités multiples (navigation, téléphone, applications, radio). Là aussi, le grand jeu !

Le tout associé à des aides multiples à la conduite. Sur notre version d’essai, la GT 205 qui chapeaute la gamme Mégane IV pour l’instant, tout était disponible : le régulateur de vitesse adaptatif, l’alerte de franchissement de ligne, l’alerte de survitesse avec reconnaissance des panneaux de signalisation, la caméra de recul. Bref, l’auto du futur au XXIe siècle.

Le p’tit truc que les autres n’ont pas

Mais une voiture, on a tendance à l’oublier aujourd’hui, ça se conduit aussi ! Et c’est là que la version GT 205 de la Mégane se démarque de la concurrence. Car elle a ce p’tit truc en plus que les autres n’ont pas. Le 4Control. Très peu médiatisée à l’époque de la Laguna III, cette technologie a désormais le droit à tous les égards de la communication Renault et c’est tant mieux. Inutile de vous dire qu’à la conduite, la Mégane est tout simplement au-dessus de tout le monde. En termes d’efficacité (bien qu’une 308 GT fasse aussi bien avec des solutions classiques) et surtout en termes de facilité de pilotage. La voiture n’est jamais piégeuse. On peut vite se prendre pour un pilote tant elle pardonne tous les excès d’optimisme. Mais il y a tout de même un effet pervers : on se demande bien où sont les limites. Car avec ses 4 roues qui tournent en même temps, la Mégane est capable de déposer n’importe quel véhicule sur route sinueuse. D’autant plus que notre version d’essai, l’essence la plus puissante de la gamme, était dotée d’un 1.6 turbo affichant la coquette puissance de 205 ch. En un mot, grâce à ce moteur, la compacte Renault marche fort. Très fort. Sans atteindre bien sûr le niveau de la Mégane RS actuelle, elle suffit déjà pour perdre quantité de points en un temps record ! Renault a aussi su en faire une voiture confortable, silencieuse et habitable. S’il fallait lui trouver un ou deux défauts, nous pencherions pour quelques à-coups de la boîte EDC en ville et un seuil de chargement de coffre un tantinet trop haut. Pour le reste, RAS. Comme les autres Mégane à tendance sportive dont nous avons eu la chance de prendre le volant, il nous a été difficile de la rendre à M. Renault. Nous avons d’ores et déjà pris note de l’arrivée prochaine de la RS qui devrait placer la barre encore plus haut que cette GT. Vivement 2017 !

Photos : ©Yannick Brossard/Renault - Article publié le 20 mars 2016

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