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Affaire Piolanti-Bigot : le règlement de comptes continue

Le manager national des lancers à la Fédération française d’athlétisme (FFA), Raphaël Piolanti, mis en examen jeudi, a affirmé n’avoir rien à se reprocher dans une affaire de dopage qui ébranle l’athlétisme français, dans un entretien publié samedi par le Républicain Lorrain.

 

Raphaël Piolanti, 46 ans, est entraîneur à la section d’Amnéville (Moselle) de  l’Athlétisme Metz Métropole (A2M), dont est pensionnaire le jeune espoir du  marteau Quentin Bigot, sanctionné jeudi de deux ans ferme de suspension par la  FFA pour dopage. Mis en cause dans cette affaire, Piolanti a été de son côté mis en  examen à Metz, notamment pour « incitation à l’usage de dopants » et « administration à un sportif de produits dopants ». « Je suis innocent, je n’ai rien à me reprocher dans cette affaire », a-t-il  dit dans l’entretien accordé au Républicain Lorrain, confirmant ce qu’il avait déclaré aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Quentin Bigot « se défausse sur moi », a-t-il estimé, jugeant que l’athlète  lui a « tout mis dessus dans l’espoir d’échapper à de lourdes sanctions ». Pour  Raphaël Piolanti, le jeune homme « a été mal entouré » et ne l’« écoutait plus depuis longtemps ».

 

Il affirme qu’il n’était « en réalité plus son entraîneur depuis septembre  2013, seulement son manager » et qu’il avait menacé le jeune homme de le  dénoncer, après avoir appris qu’il cherchait à se procurer des produits dopants. « Je suis écoeuré, fatigué, ce qu’ils m’ont fait est dégueulasse : ils m’ont sali, humilié », a déploré Piolanti, pour qui « le sport, c’est terminé ».  Placé sous contrôle judiciaire, il a l’interdiction de continuer à travailler  comme entraîneur. Ancien champion de France du lancer de marteau, Piolanti avait été élu en 2013 meilleur entraîneur de l’athlétisme français.

 

Son poulain Quentin Bigot, champion d’Europe juniors en 2011, avait été contrôlé positif à un produit dopant à l’issue des Championnats d’Europe  d’athlétisme par équipes à Brunswick (Allemagne) les 21 et 22 juin. Il avait  ensuite avoué s’être dopé devant la Fédération, tout en affirmant avoir été influencé. Deux autres lanceurs entraînés à Amnéville par Piolanti, ainsi que deux  autres sportifs de son entourage, ont été entendus par les enquêteurs. Leurs  auditions « tendent globalement à confirmer qu’il y a un problème autour de M.  Piolanti », selon le parquet de Metz.

Photos : Moselle Sport - Article publié le 4 août 2014

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