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Metz Handball : haut les filles, haut les filles !

Les Dragonnes ont une main sur la Coupe EHF. Dans l’atmosphère brûlante d’Holstebro, le Metz Handball a remporté la finale aller (31-35) grâce à une puissance collective à toute épreuve. Dimanche prochain aux Arènes, il y aura quatre buts d’avance à gérer pour mériter la consécration européenne.

Un cortège d’incertitudes escortait la première apparition du Metz Handball dans une finale continentale. La proximité avec la demi-finale de LFH (25-15 contre Issy, mercredi), la digestion d’une odyssée en bus de deux jours et seize heures, les facultés des filles de Sandor Rac à apprivoiser un événement sans précédent. A la sortie de la Gråkjær Arena, le doute n’est désormais plus permis. Les rêves les plus fous sont même envisageables. Voir Nina Kanto brandir la Coupe EHF, dans une semaine, aux Arènes. Ou une traversée triomphale de la rue Serpenoise, l’artère principale de la capitale lorraine.

Nous n’en sommes pas encore là. Le dérapage d’Holstebro en demi-finale retour, qui avait momentanément perdu ses six buts d’avance contre Midtjylland, est le meilleur garde-fou face à l’euphorie. Reste que la victoire des Dragonnes chez le finaliste du championnat danois, leur troisième en déplacement dans cette campagne continentale (après Lubin en huitième, et Zalau en demie), a une valeur qui ne s’évalue pas par le seul écart. Elle consacre, plus que tout, la puissance d’un collectif. De Gervaise Pierson à Yvette Broch, en passant par Lara Gonzalez Ortega (lire ci-dessous), toutes mettent en exergue la solidarité de Metz dans la touffeur et le vacarme du chaudron rouge.

Il leur en a fallu, de l’unité et du cœur, pour ne pas gamberger face à Kristina Kristiansen, la venimeuse maîtresse à jouer d’Holstebro. Pour ne pas se laisser décontenancer par les dix penaltys convertis par Ann Grete Nørgaard, à l’origine de son gargantuesque 15/20. Mais aussi pour tenir bon pendant la demi-douzaine d’infériorités numériques, pour garder la tête froide dans le dernier quart d’heure, où l’intensité et la nervosité ont monté d’un cran.

Conditionnées par leurs heures de vidéo, jusqu’au matin du match, les Messines ont joué en équipe. Elles ont donné raison à des observateurs avertis, tels le Frédéric Brindelle danois et Cléopâtre Darleux, venue retrouver certaines de ses ex-coéquipières. Ces experts prédisaient que la profondeur de banc favoriserait les intérêts mosellans, ils ont eu tout bon. Quand le sept majeur d’Holstebro s’épuise en marquant 30 buts sur 31, Sandor Rac a sorti de sa réserve Anastasia Pidpalova en seconde période. La joker ukrainienne, appelée à relayer une Lara Gonzalez Ortega en clair-obscur, a nettoyé cinq fois la lucarne de Sandra Toft. Les serpilleras sponsorisées du TTH la haïssent…

Grace Zaadi a eu le même effet, lorsqu’elle a répondu sans attendre au missile dégainé par Anna Loerper, qui avait rapetissé une énième fois l’avance messine dans cette finale de défenses poreuses (31-32, 55′). La vice-championne du monde juniors, épaulée par Ailly Luciano, a terminé à point nommé le travail entamé par les titulaires. Katia Andryushina et Kristina Liscevic y sont allées de leur un contre un, Nina Kanto par ses rugissements à six mètres, tandis que Gervaise Pierson n’a cessé de monter en régime. Leur hâte, commune avec leurs 84 supporters installés en tribune latérale : en remettre une couche dimanche prochain (18 heures). Aux Arènes, pour une page d’histoire.

Source : www.handzone.net

Photos : DR - Article publié le 7 mai 2013

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