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LdC : Metz Handball l’a fait !

Alors que les espoirs étaient plutôt placés vers le déplacement des Messines en Russie, à Astrakhan, pour la dernière journée de poule de Ligue des Champions, les filles ont fait l’exploit retentissant de pulvériser le mastodonte Vardar (42-28) et ainsi valider leur billet pour les quarts de finale. Une première pour le club mosellan. Retour sur un chef d’œuvre.

Un exploit digne des plus grandes heures européennes de leurs confrères du football. Un match digne de PSG-Barcelone (4-0). Trois semaines après l’exploit colossal des Parisiens face aux Catalans, les Messines ont à leur tour prouvé que rien n’était impossible dans le sport en atomisant les terribles Macédoniennes aux Arènes sur le score de 42 à 28. Skopje, club macédonien dans lequel jouent les internationales françaises Amandine Leynaud et Alexandra Lacrabère, n’avait perdu qu’une fois en Ligue des Champions cette saison, face à Buducnost Podgorica (28-31) la semaine dernière. Une performance collective incroyable aux dépens des stars du Vardar synonyme de qualification pour les quarts de finale, qui n’avait pourtant besoin que d’un match nul dimanche puisque, un peu plus tôt, les Allemandes de Thüringer et les Hongroises de Budapest s’étaient neutralisées (29-29). Les Dragonnes, de leur côté, ont mis une mi-temps et un temps mort importantissime d’Emmanuel Mayonade avant d’adopter un rythme dantesque pour faire voler en éclats l’un des mastodontes de ces dernières années en Europe. « C’était important qu’on ait un déclic, on voulait vraiment gagner ce match-là, mais si l’on n’avait pas eu ce déclic au temps morts, je ne pense pas que l’on aurait gagné, concédait Laura Glauser sur beIN Sports à l’issue de la rencontre. Au début, c’était difficile, on n’arrivait pas à les toucher et elles arrivaient à monter quand même pour tirer au but, mais on s’est bien battus et on n’a rien lâché. »

 

Mené pendant un quart d’heure par les Macédoniennes, Metz a par la suite pulvérisé Vardar après ce fameux temps-mort de coach Mayonnade. Marion Maubon a ensuite paradé sur son aile forçant l’arbitre à donner lui son premier carton vert… puis son deuxième, seulement neuf minutes plus tard. Il faut dire qu’Ana Gros et Xenia Smits faisaient forte impression depuis plusieurs minutes face à une défense de Skopje régulièrement embêtée à ses 6 mètres. Menant à la mi-temps, les Messines ne se sont ensuite pas stoppées pour autant, continuant d’asséner des coups toujours plus durs à leurs victimes du jour. Portées par des supporters en feu aux Arènes, l’écart puis un monde séparaient Metz Handball de Vardar Skopje. Tout était permis au point que, à un quart d’heure de la fin, c’est la jeune espoir Hawa N’Diaye qui permis à son équipe d’avoir neuf buts d’avance. La fin de match s’est alors transformé en pugilat. Marina Rajcic, la gardienne, donnait aussi le ton d’un match qui virait à la correction pour des Macédoniennes définitivement assommées par les coups de semonce de leurs adversaires. Une défaite large qui devient désormais la plus grosse défaite de l’histoire du Vardar en Ligue des Champions.

 

Mais cette énorme performance, combinée au nul de Thüringer face au FTC Budapest (29-29), a surtout permis à Metz d’entrer dans l’histoire du handball français puisque jamais aucune formation française n’avait réussi à atteindre les quarts de finale de la Ligue des Champions depuis la refonte de la compétition (Besançon y était parvenu en 1998-1999 avec l’ancienne formule de la compétition). Elle lui évite aussi tout tracas avant un déplacement délicat à Astrakhanochka, la semaine prochaine, pour terminer cette phase de groupe. Le Vardar, de son côté, enchaîne une seconde défaite de suite et se voit dépasser par le FTC Budapest au général. Jour de bonheur aux Arènes.

 

 

Photos : DR - Article publié le 6 mars 2017

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