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TOP : les 50 plus grands joueurs du FC Metz (de 30 à 20)

Suite de notre classement des 50 joueurs du FC Metz qui ont fait l’histoire du club. De la place 30 à 20.

> Les joueurs 50 à 40
> Les joueurs 40 à 30

Numéro 30

Johnny Léonard (1967-1969 – 74 matchs, 32 buts)

L’arrivée de Johnny Léonard coïncide avec deux événements marquants au FC Metz : le recrutement de joueurs luxembourgeois et l’installation durable du club à la croix de Lorraine en 1re division. Né en 1941, le joueur originaire de Differdange est tout d’abord révélé à l’Union Luxembourg où il termine meilleur buteur du championnat trois années consécutives (1964, 1965 et 1966). L’un des premiers joueurs de l’ère Molinari, se signalera notamment par son jeu de tête remarquable et sa grande présence dans la surface de réparation. Véritable poison des défenses adverses, il inscrit en deux saisons de championnat respectivement 18 et 13 buts en 37 et 28 apparitions. « Johnny Léonard, ce sont mes débuts au sein du FC Metz, se souvient Joël Muller. Je me rappelle d’un garçon très paternaliste avec les jeunes joueurs dont je faisais partie et doué d’un grand fair-play. Il avait vraiment le sens du collectif. » Un collectif qu’il mettra également au service de l’équipe nationale du Luxembourg de 1962 à 1970 (32 sélections) avant d’effectuer deux saisons en Belgique à l’ARA La Gantoise et de terminer sa carrière d’attaquant à Thionville en 1976.

Numéro 29

François Remetter (1950-1954 – 148 matchs)

Il n’aurait jamais dû devenir gardien de but. Car c’est en tant qu’attaquant que François Remetter a rejoint le Racing Club de Strasbourg en 1946, à l’âge de 18 ans. Mais à force de se prendre au jeu d’arrêter les frappes de ses coéquipiers à l’entraînement, Remetter a vite compris qu’il avait un talent certain et s’est logiquement installé dans les buts strasbourgeois de l’équipe réserve à la demande de son entraîneur, Émile Veinante. Ce même Émile Veinante qu’il retrouvera en 1950 en signant au FC Metz, alors en D2. Remetter en impose et devient rapidement l’un des meilleurs gardiens français de la période d’après-guerre tant et si bien que les Grenats retrouvent la D1 en 1951. Metz retrouve la D1 et fait l’exploit de terminer à la 5e place du classement. En 1953, le sélectionneur national, Pierre Pibarot, fait appel pour la première fois à Remetter. Ses performances en Bleu lui permettent de participer à la Coupe du Monde 1954 en Suisse. La même année, il quittera Metz pour Sochaux, lors de l’été 1954. Il fera le bonheur des Lionceaux durant trois ans avant de faire un an à Bordeaux puis Grenoble et Limoges – où il fera quelques apparitions en tant qu’attaquant ! – avant de terminer sa carrière entre Strasbourg et Limoges. Il raccroche à 38 ans, en 1966, après avoir participé à deux Coupes du Monde (1954 et 1958), et marqué toute une génération de futurs gardiens de but.

Numéro 28

Jean-Paul Bernad (1981-1985 – 146 matchs, 25 buts)

Pur produit de la formation lyonnaise, Bernad rejoint le FC Metz en décembre 1981. C’est André Watrin, alors responsable du recrutement du FC Metz qui convainc Bernad de rejoindre la Moselle plutôt que la Bourgogne. « Dédé avait su trouver les mots pour me convaincre et l’image qu’il m’avait donnée de Metz était plutôt sympa, expliquait Jean-Paul Bernad sur le site Internet du club. La suite des événements a justifié mon choix et aujourd’hui, avec ceux gardés de l’époque lyonnaise, les souvenirs messins sont les meilleurs de ma carrière. » Avec 7 buts de moyenne lors de ses quatre saisons en grenat, Bernad participe à 18 matchs lors de la première saison avant de véritablement s’imposer aux yeux de Marcel Husson. En 1984, Bernad remporte le 1er trophée de sa carrière avec cette Coupe de France 1984. Grand animateur de la folie barcelonaise, Bernad avait été l’un des détonateurs du match mythique des Lorrains en terres catalanes. « Bernad, c’était un joueur à la vision de jeu extraordinaire, raconte son ex coéquipier, Tony Kurbos. Il me trouvait sur le terrain les yeux fermés. C’était un excellent manieur de ballon qui n’a pas eu la reconnaissance qu’il méritait auprès des observateurs du football. » Après 3 ans et demi en Lorraine, le natif de Sidi Bel-Abbes signe en 1985 à Nice puis à Nîmes en 1987. Ephémère entraîneur dans la banlieue lyonnaise puis à Grasse, on n’a, aujourd’hui, plus trace de Bernad dans le milieu du football.

Numéro 27

Jules Zvunka (1960-1966 – 200 matchs, 17 buts)

Né au Ban Saint Martin en 1941, Jules Zvunka, membre de la confrérie des Zvunka, est l’aîné de Victor et cadet de Georges, qui ont tous les trois porté le maillot du
FC Metz. Fils d’immigré hongrois, le numéro 2 de la fratrie Zvunka fera ses premiers matchs en 1960, à l’âge de 19 ans, avant de comptabiliser plus de 180 matchs en grenat. Arrière droit ou stoppeur intraitable, généreux et dans le combat perpétuel, Jules Zvunka sera capitaine du FC Metz – avant de l’être à l’Olympique de Marseille quelques années plus tard – et sera surnommé rapidement « Capitaine Courage ». « Quand j’étais jeune, sous les couleurs du FC Metz, pour moi la ligne bleue était celle de la Moselle. En effet, Lorrain d’origine Hongroise, j’ai toujours eu une attache tout particulière pour la Lorraine. » En 1966, Jules Zvunka quitte Metz pour Marseille, son deuxième grand amour. « J’ai arrêté le foot – après 6 ans passés à Metz, il porta les couleurs olympiennes de 1966 à 1973 – pour ne pas quitter Marseille. J’ai gagné la Coupe en tant que joueur en 1969 (contre Bordeaux) puis en 1972 (contre Bastia) en qualité de capitaine avec le doublé à la clef. Enfin, comme entraîneur en 1976 face à Lyon. Ce sont mes meilleurs souvenirs. » À aujourd’hui 73 ans, Jules Zvunka vit une retraite paisible du côté d’Aix-en-Provence et reste très lié à l’OM qu’il a coaché cinq ans durant.

Numéro 26

Fernand Jeitz (1967-1976 – 367 matchs, 5 buts)

Formé au club d’Aris Bonnevoie, Fernand Jeitz dit « Ferdie » fait aussi partie de la fameuse tradition des joueurs luxembourgeois qui ont marqué le FC Metz de leur empreinte. Celui qui a effectué en quasi totalité sa carrière professionnelle au club à la Croix de Lorraine, en a été son capitaine emblématique cinq saisons durant. Il a surtout formé un duo fantastique avec Johnny Léonard (n°30 du Top). Surnommé « La Tour de Défense » par ses coéquipiers, Fernand Jeitz a fait montre de qualités athlétiques et physiques exceptionnelles. « Il y a une certaine similitude entre Jeitz et Battiston, notamment au niveau de la vitesse, rappelle Joël Muller. C’était aussi un joueur correct au niveau du contact et très régulier. Malheureusement, la rupture de son tendon d’Achille a mis un coup d’arrêt à sa carrière professionnelle. » Le Luxembourgeois, aujourd’hui âgé de 69 ans, terminera sa carrière au FC Thionville en 1979.

Numéro 25

Hugo Curioni (1974-1978 – 132 matchs, 71 buts)

Attaquant redoutable et redouté, Hugo Curioni a connu des débuts difficiles au FC Metz. « J’ai recruté Curioni malgré les réticences de son entraîneur de l’époque à Nantes, José Arribas, raconte Carlo Molinari. Et ses premières prestations ne m’ont pas rassuré. Il aura fallu un but magnifique marqué à Monaco, chez le leader de l’époque, pour qu’il devienne le grand attaquant que l’on a connu. » Argentin de nationalité et découvert à Boca Juniors dans les années 70, c’est le FC Nantes de José Arribas qui décide de recruter l’attaquant, meilleur buteur de sa poule en championnat d’Argentine. Malgré des statistiques flatteuses, Hugo Curioni n’est plus désiré à Nantes après un an et demi sur les bords de l’Erdre et c’est Carlo Molinari qui tente de le coup de poker en le signant lors de l’hiver 1974. « C’était un risque, mais il a été payant », claironne-t-il. D’une humeur réservée, la personnalité de l’Argentin est beaucoup moins excentrique que son compatriote Nestor Combin, mais sa précision est tout aussi redoutable (71 buts en 132 matchs, soit 0,5 but par rencontre officielle). Son association avec le Luxembourgeois Nico Braun offrira au stade Saint-Symphorien l’un des plus beaux duos de l’histoire du FC Metz. « Les Artilleurs », comme on les surnommait tous les deux, n’ont pas ménagé leurs efforts pour inscrire pas moins de 121 buts à eux deux en trois saisons au club. Il quittera le club pour le Montpellier de Louis Nicollin, qui laisse encore aujourd’hui un souvenir ému au président de la Paillade. « Mes meilleurs souvenirs ? Fleury Di Nallo, mon idole, mais aussi Hugo Curioni quand on est allé le chercher en 1978 à Metz, c’était pas mal quand même. » En 1980, le continent américain lui manque et il signe au Mexique, à Toluca, avant de terminer sa carrière chez lui, en Argentine où il vit encore aujourd’hui.

Numéro 24

Claude Hausknecht (1964-1976 – 277 matchs, 43 buts)

Tacticien et technicien hors-pair, Claude Hausknecht qui a fait sa majeure partie de sa carrière professionnelle au FC Metz, a également effectué 84 matchs sous les couleurs monégasques de 1967 à 1970. De retour chez les Grenats jusqu’en 1976, le joueur natif de Thionville était toujours dans les bons coups à 25 m du but. « Il était capable de faire la bonne passe au bon moment, indique Joël Muller qui a évolué à ses côtés. Claude avait une autre qualité et non des moindres : la capacité d’adaptation. » Milieu de terrain, il pouvait jouer à différents postes, ce qui dénote forcément un certain éventail de possibilités pour l’équipe. Autres caractéristiques d’Hausknecht : il était un peu « solitaire et ombrageux. Ce qui n’avait pas d’incidence sur son attachement au FC Metz. Lorsque j’ai repris l’équipe première en tant qu’entraîneur, Claude venait assister aux séances. Pas pour se montrer – il a toujours voulu garder de la distance – mais parce qu’il était passionné. Un vrai ».

Numéro 23

Tony Kurbos (1982-1985 – 128 matchs, 62 buts)

Recruté à Tongres (Belgique) en 1982, Tony Kurbos ne prendra pas beaucoup de temps à s’intégrer à sa nouvelle équipe, inscrivant même quatre buts d’une victoire 4-1 à Rouen, lors d’un match de Coupe d’Été. Buteur dès la première journée contre Lille (victoire 2-0), il inscrira la bagatelle de 17 buts en championnat lors de la saison 1982-1983, et finira 6e meilleur buteur. Aux côtés de Merry Krimau ou de Jules Bocandé, Tony Kurbos a inscrit 49 buts en 113 matchs, toutes compétitions confondues (38 buts en L1), avec notamment un sextuplé inscrit en championnat à Nîmes (victoire 7-3 !) en avril 1984. « Mon meilleur souvenir à Metz est ce sextuplé à Nîmes car c’est un record dans le monde du foot, et j’en suis très fier. » Résidant à côté de Nice et reconverti dans le commerce de voitures, Tony Kurbos garde un souvenir ému de son passage à Metz avec qui il a remporté la Coupe de France en 1984. « J’ai adoré mes années messines et les gens de la région. C’était un club très familial avec des supporters fidèles. Cela reste assurément mes meilleures années de footballeur. » Passé ensuite par Saint-Étienne, Nice et Monaco notamment, il finit sa carrière en 1991. Héros de Barcelone, il garde un souvenir ému de son passage en Catalogne. « La défense barcelonaise a eu tellement de mal avec moi ce jour-là », sourit l’Allemand né en Slovénie.

Numéro 22

Georges Zvunka (1959-1972 – 456 matchs, 15 buts)

13. Comme le nombre d’années passées par Georges Zvunka au FC Metz. Toute sa carrière. Pour l’aîné des frères Zvunka (Jules puis Victor), le FC Metz représente toute sa vie, avec qui il terminera à deux reprises vice-champion de France de Division 2 en 1961 et 1967. « Georges n’était pas vraiment un poète sur le terrain, sourit Carlo Molinari. Il a toujours été un guerrier sur le terrain contrairement à son frère Jules qui était plus élégant à voir jouer. C’était un leader sur le terrain, à la manière d’un officier qui amenait ses troupes au combat. Il incarnait la rigueur et le respect. C’était un joueur fidèle. » Né au Ban-Saint-Martin en 1937, Georges Zvunka a fait l’essentiel de sa carrière à Metz en D2, jouant plus de 400 matchs avec les Grenats. En 1967, alors promu, le FC Metz surprend tout son monde en terminant 6e du championnat de France de Ligue 1 et atteint même les quarts de finale de la Coupe de France 1968. Un succès garanti par une équipe pas dénuée de talent avec notamment Johnny Léonard, Robert Szczepaniak mais aussi et surtout grâce à Georges Zvunka, qui aura les honneurs de la presse nationale puisqu’il sera élu meilleur arrière droit du championnat par l’hebdomadaire France Football. Georges Zvunka cesse sa carrière en 1972, à l’âge de 35 ans. À la retraite, Zvunka est aujourd’hui âgé de 77 ans.

Numéro 21

François Calderaro (1979-1985 – 74 matchs, 30 buts)

C’est à Reims que Metz est allé chercher, lors de l’été 1990, François Calderaro. Sur les conseils de Carlos Bianchi, Carlo Molinari se laisse tenter par ce petit attaquant aux redoutables statistiques (51 buts en 148 matches de D2). Puissant et rapide, Calderaro se fond vite dans le collectif messin et inscrit 10 buts la première saison avant de casser la baraque un an plus tard en finissant deuxième meilleur buteur du championnat de France de D1, avec 20 buts en 36 rencontres. « C’est drôle, mais les gens me parlent le plus souvent de mes années au PSG que celles passées à Metz. Pourtant, j’ai marqué de jolis buts à Metz mais surtout, bien plus qu’au Paris Saint-Germain. » Ses performances à Metz lui permettent de rejoindre le PSG. 37 matches plus tard (en 2 saisons) et 7 buts inscrits, son passage au PSG lui laisse cependant de belles lignes à son palmarès (champion de France 1994 et une coupe de France 1993). Il part se relancer à Toulouse.  Le TFC sont alors en D2 et le buteur permet aux Violets de remonter en D1. De 1994 à 1997, Calderaro plante 49 buts en 97 matches avant de terminer sa carrière professionnelle sur les bords de la Garonne, à 33 ans. Aujourd’hui propriétaire du bar « Le jour et nuit » à Berck, dans le Pas-de-Calais, François Calderaro a passé ses diplômes d’entraîneur et se rêve de nouveau sur les vertes pelouses hexagonales.

La suite du classement

Photos : DR - Article publié le 12 novembre 2015

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