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Frédéric Arpinon, comme chez lui

Nîmois de naissance et ancien joueur des Crocodiles, mais aussi de Nice, Strasbourg et Troyes, c’est pourtant à Metz que Frédéric Arpinon s’est senti comme à la maison. Lors de son passage entre 1995 et 1997, l’ancien milieu de terrain relayeur a trouvé un club familial, fidèle à sa philosophie, et qu’il a retrouvé cet été non sans plaisir. Portrait.

Professionnel entre 1986 et 2004, Frédéric Arpinon était ce qu’on appelait à cette époque-là, un vrai numéro 8. Milieu relayeur dans des tactiques qui ressemblaient le plus souvent à des 4-4-2 en losange, Arpinon était un joueur rugueux mais fin technicien. Rugueux sur le terrain et parfois même hors du rectangle vert. « J’aurais pu me canaliser un peu plus, sourit le Nîmois. Je suis satisfait de mon parcours car j’ai toujours essayé de donner le maximum mais j’aurais peut-être effectué une meilleure carrière si je n’avais pas été aussi excessif parfois. » Formé au Nîmes Olympique et passé par Nice et Sedan avant d’arriver en Moselle en 1995, Frédéric Arpinon était le bon joueur de club par excellence. Pas maladroit avec le ballon, guerrier sur le terrain, il était au service de l’équipe et a parfois trop travaillé dans l’ombre pour avoir une meilleure exposition. « Je manquais parfois de maturité et cela m’a joué des tours. Mais tous mes choix de club étaient assumés et j’ai toujours fait ce que j’ai voulu. J’ai pris du plaisir partout mais j’ai été marqué par Metz surtout. » Repéré par Joël Muller alors que le milieu de terrain se morfond à Sedan, en Division 2, qui descendra cette année-là en National, Frédéric Arpinon rejoint la D1 et le Football Club de Metz. « Joël (Muller) a été important dans ma carrière. Il est venu me chercher à Sedan et m’a fait franchir un palier. À Metz, j’ai vécu des choses que je n’ai pas connues ailleurs. Un club familial où tout le monde était investi et où j’appréciais tout le monde, de l’intendant aux membres du staff. Tous les joueurs étaient en harmonie et ça se voyait sur le terrain, nous avons, tous ensemble, entre 1995 et 1997, créé le début de quelque chose de grand. »

Il part à Strasbourg l’année du titre de vice-champion

Avec une victoire en Coupe de la Ligue en 1996 face à Lyon – la première de l’histoire du club – puis une place de 4e et de 5e lors des deux saisons passées en Moselle, Frédéric Arpinon participe à la fabuleuse aventure grenat qui les emmènera jusqu’à un titre de vice-champion de France en 1998. Une épopée que Frédéric Arpinon ne vivra pas, il quitte le club à l’été 1997. « A l’époque, j’avais une belle proposition du Racing Club de Strasbourg qui jouait la Coupe d’Europe, comme Metz, et je ne sentais pas une volonté farouche des dirigeants du FC Metz de me conserver. Je n’ai pas regretté mon choix car même si j’ai manqué cette fameuse deuxième place des Messins, j’ai eu la chance de jouer de grands matchs de Coupe d’Europe avec Strasbourg, contre Liverpool ou l’Inter Milan notamment. » Après Strasbourg, vint le Troyes d’Alain Perrin puis une aventure écossaise, à Hibernian avant le retour à Nîmes pour raccrocher les crampons. La boucle était bouclée. Aujourd’hui responsable de la cellule de recrutement du FC Metz, Frédéric Arpinon s’était essayé dans un autre rôle, celui d’entraîneur, avec Istres, entre 2007 et 2008 puis quelques mois en 2014. « Comme entraîneur, j’ai toujours essayé d’amener quelque chose à mon équipe. À Istres, j’ai été catapulté entraîneur en septembre 2007 pour remplacer René Le Lamer alors que je ne m’y attendais pas. C’était passionnant mais je sentais plus épanoui à la formation. Si je devais retourner au bord des terrains, ce serait pour travailler dans un centre de formation. Pas comme coach. »

« Diabaté et Diagne, c’est cohérent comme choix »

Directeur sportif à Istres, actionnaire minoritaire du club, Frédéric Arpinon restera 7 ans dans le club des Bouches-du-Rhône avant de retirer ses billes, ne se sentant plus « en phase avec le projet stratégique du club » istréen. Puis les sollicitations sont venues, sans forcément aboutir. « J’ai été contacté pour devenir directeur sportif d’Arles-Avignon mais le club a déposé le bilan peu de temps après. Puis Béziers m’a contacté, et enfin Nîmes. J’étais content que Nîmes, mon club, me contacte mais quand Metz a appelé, j’ai tout de suite accepté. Mon passage ici m’a marqué et je n’ai pas hésité. » Associé à Philippe Gaillot pour le recrutement, l’homme de 47 ans a rapidement pris ses marques dans un club marqué par la remontée en Ligue 1 et sa volonté de pérenniser sa place dans l’élite. « Lors de mon arrivée cet été, le mercato était déjà bien avancé et je n’ai pas autant participé que je l’aurais voulu car tous les contacts avec les recrues avaient été pris en amont, ce qui est logique. Par contre, le mercato hivernal, tout était différent. » Écumer la Ligue 2 et le National à la découverte de pépites, regarder les pays voisins comme le Luxembourg, la Suisse, la Belgique et l’Allemagne et trier les nombreuses demandes d’agents de joueurs, voilà une grosse partie du nouveau job de Frédéric Arpinon. « Pour le mercato d’hiver, tout dépendait des résultats et du classement de l’équipe pour connaître les besoins du coach. Nous avons fait de nombreuses réunions avec le président Serin, Philippe Gaillot et l’entraîneur pour trouver le bon joueur au bon poste. Et avec Diabaté et Diagne, je pense que nous avons été sur une voie cohérente. » Déjà à pied d’œuvre pour le prochain mercato estival, le responsable de la cellule de recrutement scrute les terrains hexagonaux et voisins dans l’optique d’un maintien… et d’une descente, « pour pallier toute déconvenue malheureuse ». Mais avec un joueur qui a participé à la meilleure période des Grenats en D1 dans le staff, pas de raison de s’inquiéter…

Photos : Moselle Sport, ©PHOTOPQR/LA PROVENCE/VALLAURI, DR - Article publié le 14 avril 2017

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