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Série (3/6) : Les aventures d’un soir du FC Metz

Tout l’été, la rédaction de Moselle Sport vous propose de revenir sur les expériences sans suite du FC Metz avec ses recrues. Des joueurs amenant avec eux de nombreux espoirs en Moselle et qui sont repartis comme ils sont venus : anonymement. Troisième épisode de la série avec l’ex futur grand espoir et ancien flop messin : Célestin Djim.

Célestin Djim, la mauvaise blague belge

Totalement inconnu lors de son arrivée à Metz en provenance de Porto lors de l’été 2015, Célestin Djim a connu pas mal de déconvenues après son arrivée dans le club grenat. Un problème physique mais aussi administratif pour le joueur belge transféré de Porto à un club saoudien dans la plus grande discrétion. Et donc prêté de nouveau à Metz. Trois clubs en un mois pour le tout jeune attaquant belge, soit autant que le nombre de matchs à Metz. Une vraie histoire belge.

 

L’unique saison de Célestin Djim n’a pas été de tout repos. Et nous ne parlons pas de saison sportive avec le FC Metz, qui, là, a été relativement cool (3 matchs). Une arrivée rocambolesque qu’il est utile de résumer. Joueur du FC Porto depuis juillet 2014 et son arrivée en provenance du Standard de Liège, Célestin Djim signe à Metz pour un prêt d’un an avec le FC Metz sans option d’achat en juillet 2015. Une indication qui tendait à prouver que le club portugais tenait à son jeune joueur, recruté en même temps que son cadet, Tony, lui aussi membre du Standard de Liège. Sauf que c’était sans compter sur le pouvoir financier des clubs du Moyen Orient pour acheter des joueurs aux clubs occidentaux, et le club saoudien d’Al-Hilal, qui a « arraché » l’attaquant de 20 ans au FC Porto au courant de l’été. Un transfert qui a bloqué le joueur pour sa qualification officielle. « Nous avons dû attendre le fax du club saoudien pour que je sois qualifié », expliquait alors Célestin Djim, pas vraiment au fait de cette transaction… Un club dont il ne connaît même pas le nom « c’est Al quelque chose » dans un pays dans lequel il n’a « jamais mis les pieds » et avec qui il n’a « jamais eu de contact ». Un transfert rocambolesque qui contraste avec le discours de Djim sur « les grandes qualités de formation du FC Porto ». « Porto est un grand club qui a sorti beaucoup de bons joueurs étrangers et qui est une institution en Europe. Apprendre, pour moi, c’est un leitmotiv. » Un leitmotiv bien dérisoire alors qu’il appartient à Al Hilal. « Je me concentre sur mon club, le FC Metz, et on verra pour la suite. » Le sourire à la fin de sa réponse en dit long sur son envie de jouer à Riyad, chez le finaliste de la Ligue des Champions d’Asie en 2014. Le cœur a ses raisons (financières) que la raison (sportive) ignore…

 

Nul et Djim

 

Attaquant plus à l’aise dans l’axe mais aussi capable d’évoluer sur les côtés, Célestin Djim a déjà porté le maillot de la sélection belge chez les jeunes mais ne ferme pas la porte à son pays d’origine, la Centrafrique. « Mon père, Luciano, a été international centrafricain mais ne m’a jamais demandé de porter ce maillot, explique le fils de l’ancien joueur de Charleroi. Il me laisse le choix et je verrais dans les années à venir la sélection que je représenterais. » Pour le moment, ni l’un (Belgique), ni l’autre (Centrafrique) ne l’a vu porter un maillot de la sélection. Joueur de Roda (D2 néerlandaise) depuis 2016, Djim a fait un tabac au FC Metz : 3 matchs et 18 minutes joués au total. D’après des sources que je ne citerais pas, aucun maillot n’a eu besoin d’être lavé après ses matchs. #MirLaine

Superbe trouvaille de Carlos Freitas, feu le directeur sportif du club grenat à cette période, qui nous aura aussi gratifié des bijoux Amido Baldé, Dieudonné Gbaklé, Nuno Reis ou Daniel Candeias cette année-là. La Dream Team Freitas.

Photos : DR - Article publié le 18 juillet 2018

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