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William Guenfissi : « Une chose est certaine, je ne resterai pas sur un échec »

William Guenfissi coach de l’équipe handibasket de Jarny et préparateur physique, s’est lancé un défi, le 3 avril dernier. Celui de participer à la 40e édition du Marathon de Paris, sous les couleurs des chiens guides d’aveugles du Grand-Est. Une course semée d’embûches. Carnet de bord.

 

Dimanche 3 avril

Son objectif ? Franchir la ligne d’arrivée en dessous des 2h30 à l’aide de son fauteuil roulant. Le départ est donné. Les autres coureurs partent sur les chapeaux de roues et il ne faudra pas longtemps avant que William Guenfissi ne se fasse distancer, « mais ce n’est pas un souci, je m’y étais préparé ».

 

Les 10 premiers kilomètres

Les douleurs se font ressentir, « c’est gênant mais ça ne m’empêche pas de maintenir mon rythme». Ses mains souffrent d’ampoules et le frottement des pneus lui cause des brûlures sur l’intérieur des biceps. Pourtant, compétiteur dans l’âme, il franchit avec satisfaction la ligne du dixième kilomètre en 33’.

 

Le kilomètre 15

Le chemin parsemé de montées, ne s’annonce pas des plus simples à franchir, « c’est un passage très difficile pour moi ». Le coureur rassemble tous ses efforts et franchit le kilomètre 15 en 57’.

 

Le ravitaillement

C’est au ravitaillement du quinzième kilomètre que les choses se compliquent vraiment. Pris de douleurs aux hanches, il quitte son fauteuil pour s’étirer, « je sors du fauteuil et je m’aperçois que mes hanches sont comme verrouillées ». Mais le pire reste à venir. Une fois les jambes tendues, « impossible de se remettre en position assise et donc de regagner mon fauteuil. Je suis contraint d’abandonner. » Pris en charge par les secours il sera immobilisé pendant plus de 2 heures sans avoir la possibilité physique de fléchir les jambes.

 

Lundi 4 avril

Au petit matin, la frustration et la déception sont toujours là, rejoins par quelques courbatures dans les avant-bras. Fort heureusement, le coureur a récupéré des sensations agréables dans le bassin et les muscles avoisinants. Sa première réaction est l’incompréhension, « je me suis entraîné sur des distances de 30 kms tout au long de ma préparation et je n’ai jamais rencontré ce genre de problème ». Mais le Mosellan ne se laisse pas abattre, « une chose est certaine, je ne resterai pas sur un échec ». En effet,il compte s’inscrire à un semi marathon d’essai très prochainement avant de retenter un marathon dans la foulée, pourquoi pas à Berlin.

Photos : DR - Article publié le 6 avril 2016

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